Nouveau classement hôtelier : La démarche n'implique pas forcément de monter en gamme

L'Hôtellerie Restauration : Que pensez-vous de la nouvelle procédure d'attribution des étoiles ? Constitue-t-elle une amélioration par rapport à l'ancienne ?

Alain Barilleau : Nous étions déjà dans la démarche avant même qu'elle soit décidée. Nous avons lancé nous-mêmes la procédure en remplissant la grille d'auto-diagnostic, mais pour ceux qui ne voudraient pas entreprendre la démarche seuls, ils peuvent se renseigner auprès des syndicats professionnels ou des chambres de commerce qui peuvent venir le faire à leur place.

 

Pensez-vous que la liste de critères soit plus pertinente ?

La grille est plus complète, mais elle comporte encore beaucoup de points d'ombre auxquels les hôteliers ne peuvent pas répondre. Prenez par exemple les critères environnementaux : peu d'hôteliers ont encore mis en place une telle démarche dans leur établissement, car cela implique une nouvelle organisation et une sensibilisation de nos équipes. Par ailleurs, à Paris, les surfaces sont, de manière générale, très petites, il nous faut donc compenser par d'autres critères pour obtenir les points nécessaires.

 

Vous venez de terminer de gros travaux de rénovation. Désirez-vous changer de catégorie ?

Je m'interroge sur la pertinence de passer en 4 étoiles. Ma fille Juliette, qui gère l'hôtel, estime que si nous restons en 3 étoiles, nous risquons de perdre notre clientèle fidèle alors que la clientèle habituée aux hôtels 4 étoiles risque d'être réticente à venir chez nous. Nous allons certainement attendre un an voire deux avant de prendre la décision. Mais je pense toutefois que ce nouveau classement est une bonne chose parce qu'il  impose une remise en question tous les cinq ans.