À vrai dire, pour célébrer ses 28 ans, le 24 septembre, Mory Sacko ne pouvait pas rêver mieux. Depuis l’annonce fin août de l’ouverture de son restaurant Mosuke, niché à deux pas de l’avenue du Maine (Paris, XIVe), le jeune homme peut se targuer d’afficher archi-complet à chaque service. Sur son site, il faut même beaucoup avancer dans les semaines (les mois) pour trouver une table. Voilà un signe qui montre à quel point le Francilien originaire du Mali a acquis un immense capital sympathie depuis son passage à Top Chef 2020.
Une cuisine millimétrée
Restait à savoir si la cuisine de l’ancien sous-chef de Thierry Marx au Mandarin Oriental allait être à la hauteur des attentes. Dans sa volonté de faire rencontrer la cuisine japonaise à la culture africaine, Mory Sacko s’est appuyé sur des producteurs de talent œuvrant en France : la maraîchère Anna Shoji Yasaï pour les légumes japonais d’exception, Tom Saveurs pour les poissons, Damien Blasco pour les agrumes… De cette sélection minutieuse découle une partition originale et millimétrée : Sole en feuille de bananier, Attiéké, tagète et livèche, Turbot et plantain sauce Shito, ou encore l’alliance unique Homard, piments lactofermentés et miso à la tomate composaient les premiers services. Côté sucré, la ganache chocolat tiède à la fleur de sel fumée agrémentée d’une glace au wasabi détonne et séduit.
Pour terminer le repas de manière atypique, le chef fait déguster aux convives une baie baptisée La Miraculine, originaire du Burkina Faso, qu’il faut laisser fondre sur la langue afin de neutraliser l’acidité des aliments. Côté tarifs, un menu déjeuner est proposé à 45 € (3 services), tandis que deux menus en 5 plats (Migration, 80 €) et 7 plats (Vol de nuit, 100 €) animent les papilles des clients qui peuvent accorder leur repas à des vins biodynamiques français et des vins naturels sud-africains.
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Publié par Stéphane POCIDALO