D'année en année, les sondages se suivent et se
ressemblent : un Français sur trois serait prêt à abandonner son statut de
salarié pour devenir son propre patron. Dans le secteur, beaucoup rêvent ainsi
d'ouvrir leur restaurant. Mais pour ne pas se brûler les ailes, il est
primordial de bien réfléchir en amont. Première étape : la réalisation de
son bilan personnel et professionnel. Cette introspection permet de valider sa
détermination à se lancer dans l'aventure. Cela peut passer par un bilan de
compétences, dispositif de plus en plus utilisé en ressources humaines. Plus
simplement, un entrepreneur pourra aussi prendre le temps de se poser les
bonnes questions, afin d'y répondre le plus honnêtement possible.
Ensuite, il va s'agir de trouver le meilleur concept.
Plats et menus à élaborer, nom du restaurant à déterminer, décoration à
choisir... Et dans un secteur fortement concurrentiel, savoir se démarquer sera
capital. Dans la continuité, ce sera la question du local idéal qui va se
poser. Car de la qualité de l'emplacement dépend en grande partie la réussite
de son projet. Un lieu isolé sera peu fréquenté. À l'inverse, une adresse trop
centrale pourrait entrer en concurrence directe avec d'autres établissements du
même type, etc.
Convaincre des partenaires financiers
Suit généralement l'étape financière. Concrètement,
cela démarre souvent par une étude de marché. Étape obligatoire, cette dernière
a pour but de mieux connaître le marché sur lequel vous souhaitez évoluer. Pour
y répondre, penchez-vous sur quatre éléments essentiels : l'analyse du
marché, la demande (autrement dit, vos clients potentiels), l'offre (l'étude
des concurrents) et plus globalement, le contexte réglementaire et juridique.
L'analyse des prévisions financières constitue, elle aussi,
une priorité : pensez à imaginer des scénarios chiffrés, avec différentes
hypothèses de travail. Objectif : s'assurer ainsi de la viabilité de l'ouverture
d'un restaurant, et convaincre de futurs partenaires financiers de vous
accorder un prêt.
À ne pas manquer enfin, deux dernières étapes : d'abord, la
réalisation des formalités administratives. Si votre projet prend forme, il
reste en effet un certain nombre de formalités à effectuer avant de créer son
entreprise. Parmi elles, le permis d'exploitation à obtenir, la demande d'une
licence pour servir des boissons alcoolisées, la formation obligatoire sur l'hygiène,
etc. Pour finir, il s'agira de procéder aux démarches juridiques. En s'enregistrant
au registre du commerce et des sociétés (RCS), vous donnerez enfin vie à votre
entreprise.
Publié par Mylène SACKSICK