À L'Aparté, il s'est appuyé sur des investisseurs, deux anciens clients. "Avoir mon propre restaurant n'a jamais été un objectif, affirme Jérémy Morin. Au Metropolitan, j'occupais mon premier poste de chef sans être propriétaire. L'intervention des investisseurs a permis de faire des travaux d'aménagement conséquents afin que le restaurant soit dans la configuration d'un étoilé. Seul, j'aurais dû procéder par étape avant d'arriver au même résultat."
"Je suis résolument serein"
Jérémy Morin voulait "un lieu avec une rentabilité immédiate sans avoir un loyer excessif". Le choix s'est porté sur une zone artisanale en banlieue de Toulouse, sans que cela soit un handicap pour la fréquentation. Il a retrouvé une partie de l'équipe du Metropolitan, dont Grégory Chomette, son second. "En une semaine, on avait à nouveau nos automatismes. Aujourd'hui, je suis serein, dans un total équilibre entre vie privée et vie professionnelle", dit-il. Son épouse, Romina, ancienne secrétaire médicale, est à ses côtés, en salle, dans cette nouvelle aventure.
En 2007, lassé de la vie parisienne, il s'installe à Toulouse. Un an plus tard, il décroche, à 29 ans, sa première étoile. "Au début, tu fais ce que tu as appris. Il faut du temps pour prendre ses marques. Aujourd'hui, ma cuisine est plus aboutie, je vais à l'essentiel", assume-t-il.
Publié par Bernard DEGIOANNI