"On était espoir Michelin en 2011. En 2012, on est passé à la trappe ! Alors oui, l'étoile a été une surprise." Alexandre Bousquet ne l'espérait plus. Pourtant, l'Atelier s'est imposé avec des produits sélectionnés auprès de fournisseurs locaux pour la plupart et une cuisine de saveurs, classique et revisitée d'alliances étonnantes. Sous son air juvénile, ce Tarnais de 41 ans est depuis vingt-deux ans dans le métier. Depuis son CAP cuisine en alternance avec Jean-Robert Chelot, ex-Auberge de la Pointe à Saint-Sulpice (81), jusqu'à Biarritz, le chef a côtoyé de belles toques : Thierry Conte (Le Cuisinier François à Paris), Gérard Boyer (Les Crayères à Reims, 3 étoiles à l'époque) ou encore Michel Guérard avec une "expérience passionnante en tant que chef de partie".
En 2000, Alexandre Bousquet trouve sa première place de chef à Saint-Geniez- d'Olt (12) à La Rive gauche, le restaurant de l'Hostellerie de la Poste, une affaire familiale créée par l'arrière grand-mère d'Isabelle Caulier, sa compagne.
"Personne n'y croyait"
Sept ans plus tard, la naissance de leur premier enfant incite Alexandre Bousquet et Isabelle Caulier à revoir leurs fondamentaux. La vie rêvée, c'est une table gastronomique à Biarritz, où le chef pourra donner libre court à son talent. À quelques minutes de la plage et du centre-ville, le couple déniche un ancien restaurant italien dans le quartier Saint-Charles. "Dans ce quartier, rien n'était ouvert le soir. Personne n'y croyait", sourit Isabelle Caulier, qui officie en salle et au service des vins. Depuis l'étoile, le restaurant ne désemplit pas. Ce grand bonheur est porteur de projets : achat des murs, agrandissement de la cuisine, véranda relookée... L'horizon est dégagé.
Publié par Brigitte DUCASSE