Selon les cours établis le 4 décembre au marché de Lalbenque (46), le premier à fixer les prix, les truffes seront rares et chères cette saison. Quarante kilos ont été vendus à 650 € le kilo, moyenne des prix, contre 350 euros l'an dernier, où 60 kilos avaient trouvé preneurs. "Ce sera une petite année en quantité et en qualité par manque de pluie cet été même s'il faut attendre la fin de l'année pour avoir une vision plus globale", affirme Alain Ambialet, président des trufficulteurs du pays de l'Albenque. En présence d'une foule nombreuse, les meilleurs lots ont été vendus 800 € le kilo, contre 450 € pour les moins beaux. "Les prix sont fixés en fonction de l'offre et de la demande", souligne Alain Ambialet. Alexis Pelissou, Le Gindreau à Saint-Médard (46), est conscient qu'il sera difficile de contenir les prix. "Les circuits sont courts, il n'y a pas d'aspect spéculatif.
Les vertus du diamant noir
Pour lui, les clients sont chaque année plus nombreux à découvrir les vertus du diamant noir du Quercy. "La truffe inspire un cuisinier, décuple son imagination. Je la sers après une mise en température et un assaisonnement", détaille-il. Delphine Vigne, trufficultrice et propriétaire de La Ferme de la truffe à Cuzance (46), estime que "le cycle végétatif a été décalé. Les orages de juillet se sont produits en août, d'où ce manque de maturité". Omelettes et ris d'agneau aux truffes sont à la carte de son restaurant. Guillaume Alibert-Sens, chef et propriétaire de L'Auberge du Mas d'Aspech à Belmont-Sainte-Foi (46), constate que "la truffe reste un produit de luxe contrairement au foie gras". Il la sert "de manière classique, en brouillade, en omelette ou en crème brûlée".
Publié par Bernard DEGIOANNI