"Laissez nous travailler librement" : pour sa première intervention comme président de l'Umih 45, Gilbert Guttin a tenu, devant l'assemblée générale organisée à Orléans en présence de Roland Héguy, à dénoncer "les freins à l'esprit d'entreprendre" : normes, charges, concurrences déloyales, etc. L'un des principaux problèmes rencontrés est celui de la difficulté de recruter et de trouver des repreneurs. "La génération dont je fais partie a toujours été très impliquée dans la formation des apprentis, a insisté Gilbert Guttin. Même si nous avons beaucoup de défections les quatre ou cinq premières années, les jeunes qui restent sont armés pour reprendre à moyen terme une affaire, si tant est qu'on leur fasse confiance ." La Chambre de métiers du Loiret a d'ailleurs profité de cette AG pour remettre à l'Umih une liste de 33 jeunes à la recherche d'un employeur.
Comme à son habitude, le président des restaurateurs Dominique Salmon a profité de la réunion pour défendre la ruralité "Il n'y a pas qu'Orléans ou Paris, les zones rurales ont besoin d'exister ». Il a notamment évoqué le problème des pré-enseignes, lui qui a reçu une "astreinte de 209 € par jour pour les retirer".
49 nouveaux Maîtres restaurateurs
Certes, a rappelé Roland Héguy, des succès ont été remportés sur la transparence, la concurrence d'Airbnb, la restauration à domicile. De même dans le Loiret une forte campagne de sensibilisation de la CCI a permis à 49 professionnels de décrocher le label de Maître restaurateur.
Une lueur d'espoir est aussi venue du conseil régional et de sa vice-présidente, Christelle de Crémiers. Après des assises de la restauration tenues à l'automne, la région veut favoriser les circuits courts en créant des Amap (associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) pour les restaurateurs.
Enfin, des appels à projets
vont être lancés pour ouvrir des restaurants dans les zones rurales avec le
soutien de la région qui prendra en charge la formation et se portera caution
auprès des banques. "Si on ne fait rien dans quatre
ans il y aura plus de fast-foods dans la région que de restaurants classiques, a
insisté Christelle de Crémiers." Un appel à la mobilisation que les
professionnels de l'Umih 45 ont reçu 5 sur 5.
Publié par Jean-Jacques TALPIN
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