L’Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV) aurait demandé à Bercy le report de la collecte de la taxe de séjour, prévue à partir du 1er janvier 2019, dénonçant selon plusieurs médias le délai octroyé aux plateformes pour sa mise en œuvre. Le GNI et l’AhTop se disent stupéfaits par cette annonce qu’ils considèrent comme « une énième provocation de la part des géants du numérique ». Pour Didier Chenet, président du GNI, la mauvaise foi est évidente : « La taxe de séjour est due sur les locations de meublés de tourisme depuis qu’elle existe et ces plateformes sont parfaitement informées de ses nouvelles modalités depuis l’adoption de la loi de finances rectificative pour 2017 en décembre 2017, il y presqu’un an de cela. Comment des plateformes numériques peuvent-elles à ce point rechigner à respecter le droit et notamment la fiscalité applicable dans leurs pays d’accueil et d’activité ? Si ces géants numériques ne savent pas gérer une nouvelle donnée, ne devraient-ils pas envisager de changer de profession ? ». Un sentiment partagé par le président de l’AhTop, Serge Cachan, qui ajoute : « alors que l’année 2019 sera consacrée à la réforme de la fiscalité locale et que le Gouvernement s’efforce de lutter contre la dévitalisation des centres-villes, il serait inconcevable que nos communes soient privées par le laxisme de ces plateformes d’une ressource légitime payées par les autres acteurs de l’économie ».