Les vieilles pierres des Doctrinaires ont traversé les siècles. D’abord hôpital, puis couvent et enfin collège fréquenté par de nombreux habitants de Lectoure (Gers), cette bâtisse du XVIIe siècle est aujourd’hui un hôtel de charme de 42 chambres et deux appartements. “On l’a conçu comme une grande maison d’hôtes, explique Bernard Riac, le PDG de Valvital numéro deux du thermalisme en France. Il n’y a pas de desk, c’est le réceptionniste qui vient faire le check-in dans le grand salon, tablette à la main.”
L’établissement, en cours de classement 4 étoiles, est directement relié aux thermes de Lectoure par un tunnel souterrain. “Les curistes peuvent ainsi rejoindre les thermes en peignoir, sans sortir de l’hôtel”, précise Isabelle Aragon, la directrice. L’accès au spa des thermes est compris dans la nuitée pour tous les clients.
La source d’eau chaude (42 °C) de Lectoure, découverte par Gérard Duclos, médecin et actuel maire de la ville, est exploitée depuis 1989. On y vient pour soigner des affections rhumatologiques. Dès 2020, les eaux sulfureuses seront utilisées en phlébologie.
Une vitrine pour le groupe
Avec cette ouverture, le groupe Valvital se lance donc dans l’hôtellerie, “Avec mon épouse, Catherine, on a eu un vrai coup de cœur pour ce lieu. On dépasse la simple logique économique. On s’est dit que le groupe avait les moyens d’avoir un établissement prestigieux”, poursuit Bernard Riac. Il aura fallu trois ans de travaux pour faire revivre ce bâtiment, un investissement de 9 M€ et la créativité de l’architecte Sébastien Desroches.
Avec un taux de remplissage de près de 60 % sur les premières semaines d’exploitation, Bernard Riac se montre déjà très satisfait. Il vise une clientèle internationale, a déjà été contacté par des tour-opérateurs chinois spécialisés dans le voyage individuel. L’objectif est d’atteindre 750 000 € de chiffre d’affaires annuel d’ici à cinq ans.
L’une des particularités de l’hôtel est d’avoir intégré des kitchenettes dans les chambres à destination des curistes en long séjour. Il faut compter un peu plus de 1 000 € pour trois semaines d’hébergement.
“Nous travaillons aussi sur des offres bien-être de deux ou trois jours, ajoute Isabelle Aragon. On veut faire vivre les lieux en organisant des concerts, des expositions... et en ouvrant l’hôtel sur Lectoure.” À deux pas, se trouve le village des Brocs, regroupant une quinzaine de brocanteurs, laissant dire aux habitants que Lectoure est devenu un petit L’Isle-sur-la-Sorgue.
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Publié par Dorisse PRADAL