Le temps n'a pas de prise sur le Relais de La Vitarelle

"On a une clientèle locale, rarement des touristes de passage. On sert entre 50 et 80 couverts par jour. Le menu ouvrier fait notre force", affirme Laurent Falguier, l'actuel propriétaire du Relais de La Vitarelle (12). L'auberge a le charme de ces maisons où l'on aimerait avoir son rond de serviette. C'est Sophie, 40 ans, l'épouse de Laurent, fille d'agriculteurs du village voisin, qui est en cuisine. "Je suis dans la lignée d'une cuisine familiale simple et bonne", dit-elle. Tête et ris de veau, chou farci, tripoux, aligot sont souvent au menu. "Mais les clients peuvent solliciter un plat, on le leur fait et on le met à la carte", dit Sophie Falguier.

"Une cuisine régionale"

L'auberge continue à promouvoir le fait maison. Lucienne, la grand-mère, qui a relancé l'affaire en 1954 après quinze ans de fermeture, donne encore un coup de main à 89 ans. Tout comme Francine, la mère de Laurent, qui l'a remplacée en 1970. Sans oublier Raymonde, 60 ans, la tante qui est née dans l'auberge et qui a toujours assuré le service en salle.

"En 1954, on se limitait à servir des soupes et du pot-au-feu car on n'avait pas de réfrigérateur", raconte Lucienne. Francine a continué à faire "une cuisine régionale" avec "plus de choix et l'apport de pâtisseries". Depuis 2011, le restaurant est ouvert uniquement au déjeuner. "On préfère avoir un excellent service une fois par jour qu'en faire deux et être moins performant", affirme Laurent Falguier.