Nice est la première ville du Sud-Est à accueillir le concept très parisien de Claude Louzon, également à l'origine des concepts Moutarde Street, Il Naturale et dernièrement Miss Kô. Pour cette première implantation, le choix s'est porté sur la place Garibaldi, considérée comme l'une des places montantes de la ville. Emmanuel Tran, entré dans le groupe en 2006, chargé du lancement des restaurants, des formations et de la mise en place des franchises assure aujourd'hui la direction de cet établissement designé par Philippe Starck.
"Le Paradis du Fruit designé by Stark existe en deux concepts : un concept prestige et un concept roots, explique-t-il. Le premier joue la carte des bois précieux, des acajoux et des bois indonésiens. Le second intègre des bois bruts, des inox non polis, comme ici à Nice. Mais on retrouve les mêmes codes au sein des deux concepts."
Cuisine et bar ouverts
L'établissement aux 200 couverts - 100 en intérieur et 100 en extérieur - multiplie les ambiances : lounge, comptoir, table ou terrasse. Les murs sont habillés de 'red ceddar' du Canada, bruts de sciage, une spécificité niçoise. Le plafond ploie sous les beaux lustres de Murano enrichis de métaux précieux d'Aristide Najean. Les dessins de Régis R. agrémentent un décor peuplé de fruits qui s'exposent sur des écrans géants.
Le mobilier a été fait sur mesure, de l'étagère aux pommes aux tables en résine, en passant par les canapés, les chaises ou un magnifique arbre tout inox. "Les Niçois adorent notre petit salon de 36 places, très cosy, niché au fond du restaurant", constate Emmanuel Tran. "Mais nous attendons avec impatience les beaux jours pour faire fonctionner la terrasse."
Manger sain et avec plaisir
Dix-sept emplois sont en jeu. Suite à des tracasseries administratives, l'ouverture, initialement prévue au début de l'été dernier, a d'abord été retardée à l'automne. "Nous avons perdu une saison", commente amèrement Emmanuel Tran. Le professionnel doit aujourd'hui compter avec une autre contrainte : le concept base en effet sa communication sur le bouche-à-oreille exclusivement.
"En Province, il faut neuf mois en moyenne pour se faire connaître contre trois à Paris. Nice ne fait pas exception et le mauvais temps ne nous aide pas. Il faut encore que les clients fassent le lien entre le concept parisien et l'établissement niçois et combattre l'idée que nous ne sommes pas qu'un bar à jus de fruits. 80 % de notre chiffre d'affaires provient en effet de notre activité restauration, suivie par Julien Blavier en salle et assurée non-stop de 11 h 30 à 22 h 30 par le chef Ancelot Lecanu et son équipe. Nous n'avons pas non plus à rougir de notre carte de cocktails", déclare Emmanuel Tran.
Publié par Anne SALLÉ
