L'Hôtellerie Restauration : Quels sont vos projets en Asie du Sud-Est ?
Jacques Pourcel : Nous avons signé un partenariat avec le groupe immobilier vietnamien SonKim Land et nous avons l'ambition d'inaugurer quatre établissements de restauration par an au cours des cinq prochaines années. À commencer par Ho Chi Minh Ville [au Vietnam, NDLR], où nous avons inauguré le Jardin des sens en février dernier. Trois nouveaux établissements sont prévus dans cette ville, dont un au bord de la rivière Saigon, sur le modèle du Terminal#1# à Montpellier, et deux autres implantations à l'enseigne Mama sens, créée avec notre partenaire pour développer un concept de 'boutiques food', où l'on retrouvera des produits typiques de la Méditerranée, comme l'huile d'olive ou les anchois, avec une activité de restaurant. Nous allons aussi décliner ici le Carré mer de Villeneuve-lès-Maguelone. L'idée étant de s'implanter ensuite de la même manière au Cambodge, au Myanmar au Laos, puis évidemment à tout le reste du Vietnam .
Comment s'inscrit cette aventure dans votre parcours ?
Nous avons saisi l'opportunité de ce partenariat avec le groupe SonKim Land pour nous inscrire dans un marché en pleine expansion en Asie, en attendant l'ouverture l'an prochain du Jardin des sens sur la place de la Canourgue, à Montpellier. C'est donc un projet qui s'inscrit parfaitement dans le calendrier, dans une région que nous aimons beaucoup. C'est aussi dans une logique de continuité, puisque nous allons d'une certaine manière prolonger, sinon dupliquer, les types de restauration que nous proposons en France. Et puis nous avons l'habitude de travailler pour des groupes étrangers, même s'il s'agit maintenant d'une véritable association, donc une implication plus directe dans les finances et le fonctionnement .
Quelles sont les contraintes d'investissement et de gestion ?
Tout nouveau restaurant nécessitera entre 400 000 et 500 000 $ [entre 350 000 et 430 000 €] d'investissement. Et le coût d'aménagement de chaque implantation à l'enseigne Mama sens sera plutôt de l'ordre de 300 000 $ [260 000 €]. Mais nous avons l'avantage de nous appuyer sur le parc immobilier de notre partenaire, qui dispose d'énormément de ressources sur ce plan. Au-delà, la réussite passe par un bon encadrement, et c'est pour cela que nous avons recruté le chef exécutif Richard Toix [chef étoilé de Passions et Gourmandises, à Saint-Benoît], chargé de constituer et coordonner les équipes.
Qu'est-ce qui fait votre différence sur ce marché concurrentiel asiatique ?
C'est notre capacité à proposer plusieurs niveaux de restauration : de la gastronomie, de la bistronomie, mais aussi de la restauration de plage. De fait, nos partenaires s'étaient aussi rapprochés de plusieurs chefs qui sont de leur côté enfermés dans des créneaux de restauration, alors que nous sommes assez ouverts. Et c'est ce qui compte pour un groupe qui prévoit de créer des resorts où, au-delà des restaurants gastronomiques, il faudra aussi apporter d'autres services de restauration, en snacking, en fooding, des restaurants au bords de piscines ou sur la plage... Et pour tous ces types de restauration, nous avons aussi les solutions.
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Publié par Francis MATÉO
