Le Grand Hôtel Molière revient en scène

Pézenas (34) L'établissement a rouvert cet été avec 22 chambres. Hervé Gonzalez, son nouveau propriétaire, aborde le métier d'hôtelier avec son expérience en chambres d'hôte et dans les travaux publics.

Publié le 12 septembre 2016 à 12:33

Ancien relais de poste de 1860, Le Grand Hôtel Molière a rouvert au début de l'été à Pézenas (Hérault). Hervé Gonzalez, son nouveau propriétaire, a métamorphosé l'intérieur de ce bâtiment majestueux, resté sans rénovation de 1985 jusqu'au décès de l'ancien propriétaire en 2015. Pézenas, 10 000 habitants, attire 150 000 visiteurs par an pour son patrimoine, ses métiers d'art et le souvenir des séjours de Molière. Le Grand Hôtel Molière, une résidence hôtelière 4 étoiles et un hôtel 3 étoiles de 15 chambres, ne suffisaient pas pour la saison estivale. Hervé Gonzalez, ingénieur en travaux publics, l'a constaté. Cinq ans auparavant, il a ouvert avec sa femme les Galeries de Beaulac, des chambres d'hôte dans la vieille ville. À 48 ans, il décide d'en finir avec les déplacements sur les chantiers et opte pour l'hôtellerie indépendante. Il achète Grand Hôtel Molière et décide d'ouvrir à l'année, avec un objectif de 50 % de remplissage, en moyenne, en restant en catégorie 3 étoiles, (avec des tarifs de 75 € hors saison à 100 € en haute saison).


Six mois pour tout transformer

"Même pour un professionnel, le chantier était complexe", explique le nouvel hôtelier. Les travaux dans l'immeuble historique ont nécessité l'accord des Bâtiments de France. L'intérieur est organisé autour d'un patio, sur trois étages, reliés par une coursive d'époque qui ne peut être pas modifiée. Pour créer 22 chambres confortables aux normes (dont 4 grandes pour les familles) dotées de salles de bain spacieuses, toutes les pièces sont redistribuées. Un chantier de six mois et un budget de 500 000 €.

En parallèle, pour recruter une équipe pérenne en CDI et multilingue, il s'adresse à Pôle emploi. Depuis l'ouverture début juillet, l'hôtel affiche complet et les chambres familiales particulièrement demandées. "L'hôtellerie traditionnelle a besoin d'être dépoussiérée. Avec le recul de la chambre d'hôte, on apporte un relationnel et un esprit que les clients apprécient", glisse Hervé Gonzalez, en formation hygiène sécurité, pour rouvrir le restaurant de l'hôtel à l'automne avec des dîners événementiels.


Publié par Anne Sophie Thérond



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