Pour la première fois cette année, le 25e concours MOF pâtissier confiseur est organisé par la profession, sous la tutelle du Comité d'organisation des expositions du travail (Coet) et du ministère de l'Éducation nationale. C'est la toute jeune Association Un des meilleurs ouvriers de France pâtissiers confiseurs (AMOFPC), créée en juin 2013 à l'initiative de la profession et des MOF eux-mêmes et présidée par Philippe Urraca, MOF à Gimont (Gers), qui en a pris les rênes et a souhaité pour l'occasion faire quelques aménagements. Grande nouveauté, la finale, qui se déroulera du 1er au 4 mars prochain, aura lieu en deux endroits à Paris : l'épreuve pratique, du 1er au 3 mars, au Ceproc (XIXe), et l'épreuve de présentation du buffet d'exposition le 4 mars à l'Hôtel du Collectionneur (VIIIe). "C'était dommage de rester dans une école pour la présentation du buffet. Pour le mettre en valeur, et en parfaite logique avec le métier, les candidats vont monter et finir sur place les présentations de leur buffet, dans un lieu à la mesure de l'événement", explique Patrick Chevallot, MOF à Val d'Isère et président du protocole. Les épreuves comprennent trois parties distinctes : la fabrication, la dégustation et la livraison/installation.
Jugés principalement sur leur technique lors des qualifications en octobre dernier, les onze finalistes devront faire preuve en plus cette fois-ci de créativité. L'originalité, les qualités techniques et gustatives de leurs pièces, mais aussi l'organisation, l'hygiène et le comportement seront également pris en compte. "L'état d'esprit du candidat, comment il travaille vis-à-vis des autres… tout cela est important !", insiste Philippe Urraca, également président de classe.
Promouvoir le métier et attirer les talents
Avec cette association, les MOF pâtissiers confiseurs ont souhaité prendre leur avenir en main. Le but : promouvoir le métier et le titre, mettre en place un comité d'organisation pour les épreuves du concours et attirer les talents. "Nous sommes les garants de ce concours d'élite qui vise l'excellence. Nous ne voulons pas que les gens s'inscrivent par intérêt commercial, nous sommes très vigilants pour que le titre reste dans cet état d'esprit. Nous voulons faire rêver les jeunes générations, mais aussi accompagner les candidats à s'inscrire et à se préparer à ce concours" précise Philippe Urraca. Ainsi, dans un souci de transmission du savoir, chaque MOF entraîne un candidat, le conseille, le motive pendant les longs mois que dure la préparation. Dans ce même esprit, chaque candidat sera accompagné lors de la finale d'un jeune commis.
Autre nouveauté, trois thèmes au lieu d'un ont été proposés cette année : Noël imaginaire à travers le monde et nos régions, Saint-Valentin tradition et évolution et Picasso sucré. Dans le thème choisi, les candidats devront réaliser trois babas au rhum, trois tartes aux fruits cuits, trois variétés de petits fours frais (40 pièces de chaque), trente sucettes en sucre cuit, fourrées de garniture aux fruits, trente bonbons bicouches enrobage partiel obligatoire, avec une ganache libre à la base et une pâte d'amandes parfumée, trente bonbons chocolat libre, deux gâteaux de voyages, une pièce en sucre prestigieuse, une pièce artistique en chocolat et une pièce bijou en sucre.
Réputé pour être un des plus difficiles, avec ses trente heures d'épreuves - un vrai marathon -, le MOF pâtissier confiseur sera coordonné par une cinquantaine de MOF et de grands noms de la pâtisserie. Les finalistes devront faire preuve d'excellence et dépasser la barre de 18/20 - sur 600 notes au total ! - pour espérer porter le prestigieux col bleu blanc rouge.
Publié par Julie GERBET