Élodie Manquat et Éléonore Frémont ont ouvert en 2013 le Café de la gare à Beautiran, à 25 km de Bordeaux. Elles se sont connues sur les bancs du lycée hôtelier de Gascogne, en BEP et bac techno. Leurs chemins se sont séparés avant de se retrouver. Eléonore Frémont, la cuisinière, confie : “Je travaillais dans un petit restaurant à Bordeaux lorsque l’idée d’ouvrir ma propre table a germé. J’ai aussitôt pensé à Élodie. On a travaillé pendant deux ans au business plan, au concept, tout en ayant créé une activité de chef à domicile.”
En 2013, à tout juste 24 et 25 ans, les deux associées ont pu commencer dans le bâtiment loué par la mairie de Beautiran, bourgade nichée dans les vignes des Graves en Gironde. Face à la gare, la maison aux volets bleus se nommait déjà le Café de la gare en 1900 avant de fermer en 1930. L’établissement compte 20 couverts dans un décor coquet, le double en terrasse. Les deux jeunes femmes assurent une ouverture non-stop de 8 heures à 18 heures du lundi au vendredi, mais aussi le jeudi soir, et sur réservation le reste du temps. Leur travail a d’ailleurs été récompensé du trophée de l’accueil en novembre dernier, décerné par la chambre d’industrie et commerce Bordeaux-Gironde.
Du petit déjeuner aux repas (menu 14,50 €, carte à emporter à partir de 5,90 €) en passant par l’offre traiteur, les produits sont frais, bio, issus de la culture raisonnée et des circuit courts. L’adresse est également le point de distribution des produits de La Ruche qui dit Oui ! Ainsi, chaque jeudi, les clients viennent chercher leurs commandes de fruits, légumes, fromages, pains, bières.
Être bien géolocalisé
L’ambiance café de village mêle toutes les générations. Le bouche-à-oreille fonctionne à plein, relayé par internet. “On a suivi une formation au référencement, l’impact est impressionnant. Il faut avoir un bon site internet, l’alimenter souvent. Les gens qui font des recherches sur le web nous captent directement par géolocalisation, car on est bien noté sur les plateformes comme Tripadvisor .Ça marche même mieux que des panneaux de signalisation !”, sourit Élodie Manquat.
Les projets ne manquent pas. En particulier pour l’activité traiteur qui peut représenter jusqu’à 50 % du chiffre d’affaires l’hiver. “On aimerait recruter, pour être trois et commencer à faire des livraisons. Nous allons prospecter auprès des châteaux et des offices de tourisme.”
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Publié par Brigitte DUCASSE
