Comment proposer une
restauration originale en adéquation avec l'art contemporain, tout en touchant
une clientèle la plus large possible ? C'est l'équation particulière
qu'ont dû résoudre Julie Tardits-Trautwein et Thomas Trautwein pour
élaborer leur concept de Café contemporain.
Ces trentenaires formés
dans la communication et la mode avant de bifurquer vers la restauration ont
répondu pour cela à un appel d'offres lancé avant l'ouverture du centre de Création contemporaine Olivier Debré qui s'est installé dans le centre-ville de Tours (Indre-et-Loire). "Nous avons remporté cet appel parce que nous
proposions une vraie restauration, pas un fast-food ou une cantine de
musée", explique le couple.
Il
est vrai que Julie Tardits-Trautwein possède une formation solide dans la restauration chez
Ducasse Conseil, puis comme sous-chef des Bateaux parisiens, professeur de cuisine
chez Guy Martin, et des expériences de table d'hôtes dans le Nord et
en Touraine. Pour toucher les clients du musée, mais aussi des habitués du
quartier, le couple a élaboré une carte colorée, contemporaine sans être
élitiste à base de poke bowls, de casse-croûtes ou de lèches-doigts, petites
assiettes d'apéritifs ou de douceurs.
"Notre objectif, c'est de très bien faire manger les
gens, avec des produits de bonne qualité et à des prix raisonnables", explique la jeune femme. Le ticket moyen est à 16 €. Les plats peuvent être servis dans des bols ou entre deux tranches de pain mais avec du
pastrami réputé, du saumon labellisé ou encore beaucoup de légumes et
servis avec des jus pressés à froid sur place.
Être installé au premier étage
du musée est à la fois un atout et un handicap : le Café contemporain
bénéficie ainsi des
infrastructures du musée, mais est dépendant de ses horaires et subit l'absence
d'entrée autonome. Le restaurant n'est ouvert que le midi et jusqu'en
soirée, avec cependant la possibilité de privatiser l'endroit, avec vigile. Cet été, une terrasse a même pu être installée dans le
jardin. "Nous avons fait notre place, nous sommes reconnus,
mais il faut encore aller au-delà, développer la communication et s'ouvrir
davantage sur notre environnement, reconnaissent Thomas et Julie Trautwein.
Un défi à relever ces prochains mois.