Selon une étude publiée le 3 novembre par Bpifrance, la banque
publique d'investissement, trois dirigeants de petites et moyennes entreprises
(PME) sur quatre se disent isolés ou très peu entourés dans le cadre de leur
activité. Pas moins de 2 400 dirigeants de PME et d'entreprises de
taille intermédiaire (ETI) ont été interrogés pour les besoins de cette
enquête.
"Le doute, renforcé par l'incertitude et la complexité du monde,
constitue d'assez loin le premier facteur de solitude du dirigeant", indique l'étude. Le manque de reconnaissance et la
défiance à l'égard des dirigeants sont cités en deuxième position. Les
dirigeants de PME et ETI ont le sentiment de ne pas être compris ni entendus
des administrations publiques qui produisent des lois et des réglementations
contraignantes définies pour les grandes entreprises. La difficulté à s'entourer,
aussi bien en interne qu'en externe, constitue la troisième cause de leur
isolement, selon eux. Ainsi, 86 % déplorent des difficultés de
recrutement, dont 42 % de façon chronique. Ils estiment leurs moyens
insuffisants pour recourir à des prestations de conseil.
Alors qu'ils contribuent à
55 % du PIB et à la création de deux emplois sur trois, les dirigeants de
PME et ETI bénéficient de peu de valorisation ou de reconnaissance sociale. C'est
donc aussi au niveau collectif ou politique qu'il faut combattre cet isolement,
recommande Philippe Mutricy, directeur des études de Bpifrance.
Publié par Pascale CARBILLET