Leur travail a beaucoup évolué depuis Budapest. "Nous prenons plus de recul, avec trois jours de production, puis quatre jours de réflexion pour analyser. Chaque élément de la recette doit être précis à la seconde et au gramme près, avec des automatismes. Cela se travaille en amont, comme un pilote de Formule 1 qui pense deux ou trois virages en avance. Nous utilisons la vidéo, pour corriger les gestes. En janvier, nous allons caler les timings, perfectionner les finitions et les détails. Il faut que les 5 h 35 d'épreuve se déroulent comme un récital."
Dix heures d'entraînement par jour
Avec son commis, Benjamin Vakanas, comme avec son coach, le chef travaille dans la complicité et l'échange. Un état d'esprit qu'il retrouve avec la team France et ses partenaires : "Ce sont des gens qui comprennent ce qu'on veut faire. On travaille tous dans la même direction, dans le plaisir."
Depuis un mois, Laurent Lemal a laissé les commandes du restaurant La Coopérative à Bélesta et s'entraîne - un étage au-dessous -, dans la cuisine équipée sur mesure par les partenaires. "Le travail ne me fait pas peur. 99 % de mon temps est consacré au Bocuse d'or, sept jours sur sept, dix heures par jour au minimum. Je travaille à fond, pour ne pas avoir de regret. L'important est d'aller au bout des idées, au bout des rêves."
Publié par Anne Sophie Thérond