Après plusieurs semaines de négociations entre le Snarr (syndicat national de la restauration rapide) et ses partenaires sociaux, un texte a été proposé à la signature. Trois syndicats de salariés viennent de ratifier ce texte : la CFTC, la CFDT et la CFE/CGC.
Dans un communiqué, le Snarr se félicite de cet accord qui traduit, d'une part la qualité du dialogue social dans la branche de la restauration rapide, d'autre part les avancées significatives qui découlent de cet accord en matière d'emploi et de formation.
Cet accord s'inscrit dans la démarche souhaitée par les pouvoirs publics dans le cadre de la mise en oeuvre du pacte de responsabilité.
En effet, dans le cadre du pacte de responsabilité mis en oeuvre par les pouvoirs publics afin de redresser la compétitivité des entreprises et faire reculer le chômage, c'est près de 40 milliards d'euros qui doivent être versés aux entreprises sous formes de réduction d'impôts, de cotisations sociales et de simplification administrative. Il appartient aux partenaires sociaux de définir les contreparties sur lesquelles doivent s'engager les entreprises.
François Rebsamen, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social s'est réjouit de l'accord signé dans une branche qui couvre 146 000 salariés. Il s'agit du 11ème accord de branche conclu.
L'accord vise autant les jeunes que les séniors
Dans cet accord, en matière d'emploi l'accent est mis sur le recours privilégié aux embauches en contrat à durée indéterminée avec un objectif de 50 000 pour 2015 auxquels viendront s'ajouter 3 500 emplois nets nouveaux.
Pour pérenniser ces contrats de travail, il est prévu de mettre en place un parcours d'intégration permettant aux nouveaux salariés de développer leurs connaissances de l'entreprise et de favoriser l'acquisition des compétences.
Un effort particulier portera sur l'intégration des jeunes avec la mise en place d'un « référent » qui les aidera dans leur formation.
La branche souhaite aussi se mobiliser sur l'emploi des séniors avec une campagne de communication sur les métiers, pour atteindre en deux ans 10% de séniors dans la branche.
La formation n'est pas en reste. En étroite collaboration avec les CFA, les parties sont convenues de promouvoir l'alternance afin de porter à 1,2% le nombre d'apprentis. Pour se faire, les relations avec les enseignants seront développées pour leur faire connaître l'éventail des métiers offerts par la restauration rapide.
Enfin, l'employabilité, la validation des acquis de l'expérience, et les parcours de professionnalisation seront favorisés pour mettre la mobilité externe pour ceux qui souhaiteraient donner une nouvelle orientation à leur carrière professionnelle, et ce, en liaison avec l'OPCA.