La particularité du site, qui est au coeur d'un parc arboré de 17 hectares avec étang, est d'être composé de plusieurs bâtisses, chacune abritant une activité propre. Ainsi, la grange de la ferme fait désormais office d'entrée et de réception, avec vue sur les caves. À l'extrémité du domaine, la maison bourgeoise abrite les douze chambres de l'hôtel. Et pour faire la jonction entre les deux, une salle de restaurant de 60 couverts, toute en baies vitrées et en forme de U, a été construite. Elle offre une belle vue sur la campagne et notamment sur le grand chêne qui trône au centre. La décoration du restaurant (dénommé Le Bois sans feuilles) donne l'impression d'être dans une forêt. À noter que la longère du domaine accueille aussi trois chambres. Pour donner une cohésion à l'ensemble et apporter une ambiance contemporaine au site, la famille Troisgros a fait appel à l'architecte Patrick Bouchain, avec qui ils avaient déjà travaillé sur leur établissement La Colline, à Iguerande (Saône-et-Loire). Ils ont également fait travailler les artisans locaux et privilégié les beaux matériaux.
Une cuisine influencée par la nature
L'établissement devrait ainsi apporter une nouvelle dynamique à la Maison Troisgros, composée de 53 salariés. Mais également avoir un impact sur la cuisine des chefs. "La nature est ici omniprésente, et visible de toutes parts. Notre nouvelle salle de cuisine est d'ailleurs baignée de lumière grâce à ses baies vitrées. Forcément, cela va influencer notre façon de cuisiner, on sera encore plus sensibles aux saisons, plus créatifs... De même, le végétal occupera une place importante car notre domaine compte plusieurs jardins où l'on cultivera quelques fruits et légumes, des herbes aromatiques", assurent Michel et César Troisgros. Depuis cinq ans, père et fils cuisinent à quatre mains et élaborent ensemble la carte du restaurant. Diplômé de l'Institut Bocuse, César Troisgros a travaillé pour de grandes maisons en France et à l'étranger (chez Thomas Keller aux États-Unis, chez Michel Rostang à Paris...), avant de rejoindre l'affaire familiale. Quant à son frère Léo, lui aussi diplômé de l'Institut Bocuse, il poursuit son apprentissage à travers le monde. Avant de revenir, peut être un jour, en terre roannaise.
Publié par Stéphanie Pioud