Le 20 mars se déroulait la finale internationale du trophée Mille 2023, organisée au centre des congrès de Reims. Onze pays (Allemagne, Australie, Autriche, France, Grèce, Italie, Japon, Pologne, République Tchèque, Slovaquie et Taïwan) s’y sont affrontés pour remporter le trophée précédemment détenu par l’équipe japonaise en cuisine, et autrichienne en service et sommellerie.
En cuisine et pâtisserie, chaque binôme (fille-garçon) avait 3 h 30 pour élaborer un plat salé (carré de porc, échalote, café et cidre) et un plat sucré, avec des produits du terroir imposés. Côté service et sommellerie, les quatre pays candidats (Autriche, France, Italie et République tchèque) ont enchaîné sept épreuves en 5 h 45. Ils devaient, entre autres, réaliser une découpe, reconnaître des fromages de la région, répondre à un questionnaire de culture générale, trouver un accord mets-champagne... Nouveauté de cette année : l’épreuve commune, le Carré des producteurs, pour tester les candidats oralement sur la connaissance de leur produit respectif. Toutes les épreuves étaient en anglais.
“Le niveau monte d’année en année”
Ce n’est qu’à 19 heures que les participants, accompagnés de leur coach et leur famille, ont pu découvrir les vainqueurs de cette douzième édition. Pour la deuxième année consécutive, c’est l’équipe autrichienne, composée de Katharina Pachler et Florian Luftensteiner, qui repart avec le trophée service et sommellerie. Pour le trophée cuisine et pâtisserie, les vainqueurs sont Sibyle Bertho et de Paul Turco du CFA Médéric à Paris.
Pour parvenir à cette première place, leur préparation s’est étendue sur une longue durée : “On a préparé le trophée mille nationale depuis le mois de septembre, et on a enchaîné sur les entraînements au mois de janvier pour l’international”, détaille Sibyle Bertho. Un détail a joué en leur faveur : le sujet du concours international était le même que celui du concours national. “Mais on a quand même changé totalement les garnitures pour travailler avec la saisonnalité. Et on a suivi les conseils que le jury nous avait donné lors du concours national”, précise Paul Turco.
Philippe Mille, chef au Domaine Les Crayères à Reims, à l’origine du concours, a souligné la qualité du travail de chaque équipe. “C’était une très belle édition, le niveau monte d’année en année. On a vu des équipes, il y a sept ou huit ans, qui n’arrivaient pas à envoyer leur plat, qui abandonnaient, mais qui aujourd’hui se classent dans les quatre premières.” Un avis corroboré par Emmanuel Renaut, chef du Flocons de sel à Megève, parrain de cette édition : “Les quatre-cinq premiers tenaient dans un mouchoir de poche, il y a un très joli travail, ça s’est joué à des détails. Pour des personnes encore en formation, ils ont fait un super boulot.”
Publié par Ingrid BOINET