En 2019, 124 000 touristes auraient visité les vestiges de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Suite à l’accident de 1986, la disparition de toutes trace radioactive serait théoriquement espérée pour dans 48 000 ans ! En attendant, les autorités ukrainiennes et biélorusses ont cerclé la centrale de deux bandes contrôlées : la zone interdite de 10 km autour de la centrale, qui inclut aussi la commune de Pripyat, puis la zone d’exclusion, qui va jusqu’à 30 km du sarcophage.
La ville de Tchernobyl se trouve à une quinzaine de kilomètres des réacteurs, dans la zone d’exclusion donc. C’est là que trois hôtels, souvent complets, sont en activité. “Plus de 4 500 travailleurs viennent chaque jour pour faire fonctionner les hôpitaux, la police mais aussi intervenir sur la centrale. Dans la ville de Tchernobyl, l’hôtel Pripyat héberge surtout des travailleurs. Pour nos voyages organisés, nous utilisons l’hôtel Polissya [à ne pas confondre avec son homonyme de Pripyat, aujourd'hui en ruine] qui a été construit avant l’accident en 1972, mais a bénéficié d’une importante rénovation en 2011. Il dispose de 60 chambres pour une, deux voire trois personnes, avec une capacité d’accueil totale de 117 clients. Les tarifs varient entre 20 et 40 € la nuit”, explique Dmitrii Koritko, fondateur du projet Go2chernobyl, une agence spécialisée dans le tourisme dans la région.
La demande est forte
“Les hôtels sont souvent complets les week-ends. La demande est forte. C’est pourquoi nous recherchons des investisseurs pour construire un nouvel établissement hôtelier. Si nous logeons nos clients au Polissya, nous utilisons aussi beaucoup l’hôtel Desyatka, qui est le seul à disposer d’un service de restauration. La radioactivité autour des trois hôtels de Tchernobyl est équivalente à celle de Kiev. Les séjours ne peuvent pourtant excéder 5 jours. La nourriture comme l’eau ne proviennent pas de la zone contaminée. Quant au personnel hôtelier, ils est soumis à des rotations de 7 ou 14 jours. 95 % des touristes dorment sur place, même s’il m’arrive de transférer des clients anxieux dans des hôtels de Kiev pour la nuit”, précise le patron de Go2chernobyl qui confirme que le prix des visites tout compris pour les étrangers (environ 211 €) est supérieur à celui des locaux, “car [ces derniers] ont beaucoup souffert”.
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Publié par Francois PONT