La découverte sensorielle, tendance forte dans l’univers du spa

Selon Franck Trecco, fondateur et président de la société Hydroconcept, et Sébastien Vacher, directeur et associé, chaque spa doit rechercher la différenciation mais doit veiller à sa rentabilité. Dans ce secteur en constante évolution, les spas sensoriels sont 2,5 fois plus rentables que les espaces de soins, car ils nécessitent moins de personnel. Leurs explications.

Publié le 25 janvier 2024 à 15:31

L’Hôtellerie Restauration : En quoi consiste le métier de concepteur de spa ?

Franck Trecco et Sébastien Vacher : Le concepteur de spa apporte une expertise opérationnelle, technique et d’ingénierie, dans la programmation du spa mais aussi dans sa réalisation, grâce à un accompagnement sur la partie exécution.

Il repositionne également le spa dans son environnement pour identifier le concept et l’ambiance qui seront propres à chaque établissement. Que va-t-on faire dans un spa que l’on ne fera pas dans un autre ?

Le concepteur travaille en association étroite avec l’architecte et le bureau d’étude généraliste pour le maître d’ouvrage, afin de définir un équipement qui soit rentable. Il est donc au spa ce que le cuisiniste est à la restauration.

 

Quelles sont les nouvelles tendances en matière de spa ?

La principale tendance depuis quelques années est la découverte sensorielle. Un spa n’est plus une piscine adossée à des cabines de soins, mais un bassin sensoriel (1,35 m de profondeur) animé par des jets, geyser, banquettes bouillonnantes, hydromassage, col de cygne… associé à des cabines chaudes (sauna, hammam…) et froides (snow cave, fontaine à neige…) pour favoriser le lâcher prise, l’immersion.

Cela induit le développement d’un portefeuille innovant d’équipements : tunnels d’expérience, grotte saline, cabine avec mur de sel et lits d’eau…  L’Hôtel du Parc, à Obernai, et ses deux espaces Asiane Spa et Yonaguni Spa, constitue une belle illustration de spa ludique et sensoriel, c’est l’un des fleurons français en la matière.

En France, nous avons globalement un retard de dix à quinze ans sur les pays nordiques et certains de nos voisins comme l’Allemagne ou la Suisse, en matière sensorielle.

 Autre tendance, pas récente mais en forte croissance, les forfaits day spa, qui associent un déjeuner et un accès au spa. Ils sont lucratifs pour les hôteliers-restaurateurs car augmentent la fréquentation du spa et du restaurant.

 

Comment intégrer le retour sur investissement dès la conception du spa ?

La rentabilité d’un spa repose sur ses espaces sensoriels qui permettent d’attirer des clients extérieurs (non hébergés) et donc d’accroître la fréquentation, tout en réduisant la masse salariale car ils requièrent moins de personnel que les cabines de soins. Les espaces sensoriels sont 2,5 fois plus rentables que les espaces de soins. Idéalement, le ratio en termes de répartition de la surface est de 65 % pour la découverte sensorielle et 35 % pour les cabines.

 

 

Comment éco-concevoir un spa, qui constitue un équipement particulièrement énergivore ?

De nombreuses solutions permettent, dès la conception, de réduire l’impact environnemental d’un spa telles que :

  •         la pulvérisation de l’eau pour limiter la consommation. Par exemple, le pédiluve à pulvérisation remplace le pédiluve à eau perdue ;
  •         la récupération d’énergie lors de la déshumidification pour chauffer les bassins,
  •         la qualité des saunas avec un système d’automatisme d’air ;
  •         le sauna infra-rouge moins consommateur d’énergie. Moins chaud qu’un spa classique, il ne peut donc pas le remplacer au risque de décevoir les clients. Il vient en complément ;
  •         la récupération et le traitement des eaux pour l’arrosage du jardin.
  • -       l’installation de volets roulants pour garder la température.

Si ces solutions représentent un coût supplémentaire lors de leur mise en place, elles permettent de réaliser des économies d’énergie et d’eau et d’apporter une note éco-responsable en termes de communication.

 

Comment la filière se porte-t-elle depuis la Covid ?

Très bien ! On observe une forte croissance de la demande en bien-être, car elle permet de couper du rythme quotidien et parfois anxiogène.

 

Quelle est votre vision sur l’avenir de la filière spa et bien-être ?

Très positif là encore, on ne voit pas de ralentissement. Les hôteliers ont compris que l’espace bien-être est devenu un incontournable et que le sujet porte maintenant sur la différenciation via la proposition d’offre singulière, plus ludique, plus sensorielle, mieux pensée. 

 


Publié par Perrine Edelman, directrice associée de Coach Omnium



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