La commission d'examen des pratiques commerciales dénonce les clauses de parité imposée aux hôteliers

La commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC), présidée par Razzy Hammadi, député de la Seine saint Denis a rendu lundi 16 septembre son avis sur la conformité au code de commerce de clauses figurant dans les contrats conclus entre les sites de réservation hôtelière en ligne (aussi appelés OTA) et les hôteliers.

Publié le 19 septembre 2013 à 17:18

Il ressort de l'avis de la CEPC, que plusieurs stipulations contractuelles, cumulées ou isolées créent un déséquilibre significatif. Contraires au code du commerce, elles encourent la nullité.

Les clauses de parité (tarif, condition et disponibilité), prévoyant un alignement automatique de différentes conditions consenties à des concurrents, sont contraires à l'article L. 442-6-II- d du code de commerce ;

Quant aux autres obligations contractuelles figurant dans des contrats-types liant les plateformes en ligne et les hôteliers ayant notamment trait au droit de propriété intellectuelle (usage de la marque de l'hôtel), à l'interdiction de prospection commerciale, qui limitent la liberté de l'hôtelier et créent par effet d'accumulation les conditions d'un déséquilibre significatif au sens du code du commerce (Art. L. 442-6 –I-2°).

Ces clauses de parité de tarifs, de conditions de ventes et de disponibilité imposées par les sites de réservation en ligne dans leurs contrats conclus avec les hôteliers, empêchent des derniers de proposer en direct à leurs clients de meilleures conditions tarifaires.

Pour la CEPC « en perdant toute possibilité de mette en place une stratégie commerciale pour privilégier certains canaux et fidéliser ses clients, l'hôtelier perd toute liberté. » D'autant que déplore Razzy Hammadi, « ces OTA basées à l'étranger, bien qu'utiles, ne peuvent plus asservir l'industrie hôtelière française, au détriment de la loi et de la fiscalité. »

En tant que rapporteur du projet de loi consommation, dont la deuxième lecture doit se dérouler d'ici la fin de l'année à l'assemblée nationale, Razzy Hammadi envisage le dépôt d'un amendement qui viendrait encadrer ces clauses de parité.

Pour Didier Chenet, président du Synhorcat et Claude Daumas, président de la Fagiht «  Cet avis constitue la deuxième étape et une deuxième victoire pour la reprise en main par les hôteliers de leur commercialisation directe avec leurs clients ». En octobre 2011, la Synhorcat avait obtenu la condamnation de plusieurs sites de réservation en ligne pour pratiques commerciales trompeuses. Quant à la Fagiht, elle avait sollicité les services de la concurrence et de la répression des fraudes pour faire constater ces pratiques abusives.

Le 2 juillet 2013, l'Umih et la CPIH, ont déposé une plainte devant l'autorité de la concurrence contre les pratiques anticoncurrentielles des centrales de réservation en ligne.

Pour l'Umih, cet avis prouve qu'il est urgent de rééquilibrer les relations commerciales et restaurer les conditions d'une libre concurrence.   

« Depuis de nombreuses années, l'Umih alerte les pouvoirs publics et l'opinion publique sur les dérives et les pratiques abusives et même anti-concurrentielles menées par les OTAs. En effet, si ces dernières permettent aux hôteliers de diversifier leurs canaux de distribution, de bénéficier de leur audience et de leur notoriété et de gagner en visibilité sur Internet, leur montée en puissance s'est accompagnée d'un durcissement radical des clauses contractuelles imposées aux hôteliers. L'intermédiation croissante des OTAs prive de plus en plus l'hôtelier d'un contact avec son client. Les pratiques de ces opérateurs détruisent notre hôtellerie qui ne peut pas lutter face aux moyens engagés par ces OTAs, notamment en référencement sur Internet. », déclarent le président confédéral, Roland Héguy et le président des hôteliers de l'Umih Laurent Duc .


Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Responsable de salle H/F

75 - PARIS 03

Bonjour à tous, le CAFÉ JANINE recherche un ou une Responsable de salle pour le soir. Brasserie gros débit, expérience obligatoire. Équipe de 13/15 personnes. - Gestion des chefs de rangs / barman. - Gestion CA / accueil - Gestion caisse - Gestion clientèle (très important) - Suivi de

Posté le 27 juin 2024

Chef de rang H/F

75 - PARIS 03

CAFÉ JANINE PARIS 3 recherche h/f Chef de rang pour Poste soir ou matin. 12/Fermeture possible Salaire 2200/2800 net + Prime 100/300 euros par mois. Pourboire intéressant Expérience au plateau obligatoire Repos en semaine Vous pouvez vous présenter directement avec votre CV Annonce sér

Posté le 27 juin 2024

Chef de partie H/F

33 - SOULAC SUR MER

LES FRERES NICOLL'S Lieu : Situé au bord de l'océan au cœur de la Californie Médocaine, cet espace voué à l'ambiance Beach culture, pop et rock, sera un lieu incontournable et de partage pour tous les amoureux de la glisse, de la moto, de l'océan, de la musique, de la gastronomie, du vin, de l'Ar

Posté le 27 juin 2024