Pour la CGPME, l'avant projet de loi El Khomri contient des dispositions positives de nature à rassurer les chefs d'entreprise en leur donnant d'avantage de lisibilité, notamment en cas de licenciement économique ou lors de la saisine du Conseil des prud'hommes. Autre point positif souligné par l'organisation professionnelle : ce texte ouvre une plus grande souplesse en matière d'organisation du temps de travail.
Cependant, la CGPME s'interroge sur « la foire aux idées qui semble ouverte pour dénaturer ce texte » et dénonce l'idée de taxer à nouveau les contrats courts, ce qui alourdirait les charges des entreprises. Pour cette organisation professionnelle, cette augmentation du coût du travail accélérerait la destruction d'emplois dans les secteurs d'activité qui n'ont d'autres possibilités que de recourir au CDD. Et préconise de s'interroger sur les raisons pour lesquelles 80% des embauches se font en CDD alors que 85% des contrats de travail sont des CDI.
Elle dénonce l'incohérence des pouvoirs publics, qui ont pris des mesures avec la loi Rebsamen du 17 août 2015 augmentant le nombre de renouvellement d'un CDD, pour mieux les taxer par la suite.
Publié par Pascale CARBILLET