"Nous sommes toujours déclarés coupables même si on n'est pas responsables. Marre d'être traités comme des gamins à qui l'on tape sur les doigts !" Jean-Louis Jama président de l'Umih 45 n'a pas mâché ses mots, le 24 avril dernier, lors de la signature en mairie d'Orléans (45) de la charte de bonne conduite des bars et brasseries. Depuis plus de dix ans, la municipalité et l'Umih travaillent de concert pour l'élaboration d'une charte qui permet aux débits de boissons signataires d'ouvrir entre début mai et fin octobre jusqu'à deux heures du matin au lieu d'une heure.
"Perte importante de chiffre d'affaires"
Cette année, la donne a changé puisque la durée a été réduite d'un mois, jusqu'au 3 octobre. Une décision qui a entraîné un profond mécontentement des professionnels, relayé par l'Umih 45. "Nous ne pouvons nous satisfaire d'une telle décision, enrage Jean-Louis Jama, car ce raccourcissement de délais entraîne pour nous une perte importante de chiffre d'affaires."
De son côté, la mairie se défend : "Nous avons fait un constat et les choses ne vont pas dans le bon sens", répond Olivier Geffroy, nouvel adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique. Et de s'appuyer sur des chiffres : 15 mesures de police administrative l'an passé (contre 12 en 2013), 206 procédures d'ivresse publique et manifeste mais aussi une hausse des rixes et des plaintes de riverains. La ville a donc décidé de réagir en réduisant la période d'ouverture tardive. Pas question également pour elle d'accéder à une demande de l'Umih portant sur une ouverture toute l'année en fin de semaine jusqu'à 2 heures. Même le souhait de l'Umih de revoir l'application de la nouvelle charte fin août a été refusé par la ville.
Publié par Jean-Jacques TALPIN