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C'est en terrasse, dans la douceur du parc du château des
Bondons, niché dans les hauteurs de la Ferté-sous-Jouarre (77), que s'est
déroulée l'assemblée générale de l'Umih Ille de France. Alors que la salle de séminaire était prête, le café, servi à proximité du
plan d'eau, sous les rayons bienfaisants du soleil, ont amené les hôtes et
leurs invités à ce changement de dernière minute, sympathique et apprécié
en cette période de « haute morosité ».
Dans son discours, Jean-Marc Banquet d'Orx
a brossé un état des lieux de la profession, pointant du doigt des
consommateurs qui « vont
continuer à sortir mais qui modifient leurs comportements » au
détriment de la restauration traditionnelle et des bistrots notamment. « La sensibilité au prix » est
grande et les concurrences nombreuses : développement des saladeries, du
snacking, de l'espresso pris au bureau… Ajoutez à cela les difficultés à
trouver du personnel. « Pourquoi les
restaurants n'arrivent-ils pas à recruter, s'interroge le président de l'Umih
Ile de France, alors que nous assistons à
la montée du nombre des chômeurs ? Les chefs, soucieux de la présentation
de leur cuisine, ont occulté le rôle de personnel en salle. Il n'y a plus de
flambage, le personnel est réduit à prendre des commandes et à porter des
assiettes. Il est temps que l'on revienne à un spectacle. A donner envie… »
Et de citer avec bonheur l'exemple du maître d'hôtel du château des
Bondons, maniant le verbe et la parole, n'hésitant pas à interpeller la salle
ou une table sur un plat, un vin, un détail du repas… L'hôtellerie traverse
elle aussi une période délicate : baisse généralisée de l'activité, nouvelles normes, concurrence des hébergements non déclarés, météo peu
favorable... En Seine-et-Marne, territoire historique du syndicat « les relations avec la Préfecture et les
différentes directions départementales constituent toujours une des activités
essentielles de notre structure et des rencontres régulières sont organisées »
rappelle Rodolphe Hermel,
secrétaire général de l'Umih Ile de France. Dans la visée : « fluidifier les relations entre les
administrations et les administrés, privilégier l'amiable à la procédure ».
Sur l'accessibilité, le syndicat se dit très inquiet pour l'avenir des
petits établissements situés en zone rurale. Rodolphe Ermel note également une
augmentation des contentieux entre exploitants et propriétaires de murs. Pour
le syndicat, « l'année 2012 fut aussi
celle de la pérennité et du développement des partenariats, notamment avec le
Conseil Général de Seine-et-Marne, avec Seine-et-Marne Tourisme et avec la
Chambre de commerce et d'industrie du 77. En nous appuyant sur ces synergies, nous
sommes plus efficaces pour soutenir nos professionnels dans leur adaptation à
leur environnement et aux nouvelles conditions d'exploitations qui leur sont
imposées ». Construire ensemble est nécessaire. Un
constat partagé par Gérard Eudes,
vice-président du Conseil Général et Laurent
Devillers, directeur général de Seine-et-Marne tourisme, qui assistaient à
cette réunion.
Publié par Sylvie SOUBES
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