"Ne cassez pas un des rares secteurs qui se porte encore assez bien !" Cette adresseau Gouvernement, lancée par Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, résume l'ambiance de l'assemblée générale de l'Umih 45 qui s'est tenue à Orléans. Le président Jean-Louis Jama refuse de continuer à "subir en silence". Il a ainsi listé les sources de mécontentement : augmentation de la TVA, contribution foncière des entreprises, "illisibilité et incompétence" du régime social des indépendants (RSI), paracommercialisme..."On a accepté trop facilement l'augmentation de la TVA, a insisté Jean-Louis Jama, ce sera dur pour les petites entreprises." Comme l'a souligné le président des restaurateurs, Dominique Salmon, "les zones rurales sont désertées, notre patrimoine est en train de mourir : comment faire revivre nos patelins ?" Le titre du Maitre restaurateur pourrait être un élément de réponse, mais ils ne sont que 21 à le porter dans le Loiret. Autre incompréhension à Orléans mise en avant par Alex Vagner, des métiers de la nuit, qui "refuse de cautionner" une charte de bonne conduite synonyme de "répression abusive" et qui dénonce le refus de la mairie d'accéder à une demande de l'Umih d'animation musicale.
"Opérations coup de poing"
Face à une "image dégradée", Pierre-Emmanuel Degenne, patron des cafetiers, plaide pour une "remise en question de nos métiers" grâce à "une collaboration accrue avec les collèges et lycées". Roland Héguy comprend ces revendications et annonce des "opérations coup de poing" contre le paracommercialisme. Tout en regrettant l'augmentation de la TVA, il y reconnaît néanmoins un point positif : "On a fait bouger le curseur, désormais tous les établissements seront au même niveau de 10 %. Nos métiers ne seront plus stigmatisés."
Publié par Jean-Jacques TALPIN