Tenue le 26 février dernier au Central Hôtel de Bort-les-Orgues (Corrèze), l'assemblée annuelle de l'Umih 19 a rassemblé une cinquantaine de professionnels. En présence d'Hervé Becam, vice-président confédéral de l'Umih, ils ont débattu des difficultés de leurs différents métiers, évoquant la concurrence déloyale des hébergements Airbnb, la représentativité… Le thème du retrait des pré-enseignes a notamment retenu toute leur attention, en regard de l'application de la réglementation sur leur territoire, qui se révèle hautement concerné.
"Nous agissons à différents niveaux, révèle le président de l'Umih 19, Michel Solignac (Le Sablier du Temps à Argentat), car le dossier est sensible et concerne pratiquement l'ensemble des hôteliers ou restaurateurs de la Corrèze, terre très rurale. Nous estimons que leur retrait est une véritable atteinte à la liberté d'entreprise, surtout dans les territoires, et nous devons nous défendre. En fait, c'est un service que nous rendons à ceux qui se déplacent plutôt que de la publicité, et c'est ce que nous mettons en relief dans nos actions."
À vivres coupés
L'Umih 19 a engagé une action auprès des médias du département afin de faire connaître ses positions, et a contacté le préfet dans l'espoir d'obtenir des dérogations. Une promesse a été faite par ce dernier d'organiser une réunion de travail sur le sujet, mais en attendant, les retraits se multiplient. En signe de protestation, le restaurant du petit village de Goules (Corrèze) a affiché des pancartes sur sa vitrine en indiquant : "L'État nous coupe les vivres", tandis que d'autres confrères manifestaient à divers degrés leur mécontentement.
"Je dois rencontrer prochainement les députés locaux afin de les sensibiliser à notre problème, confie le président. Nous ne sommes pas contre la normalisation ni contre une certaine discipline, car il est vrai que parfois certains ont fait n'importe quoi. Mais dans l'époque difficile que nous vivons, il faudrait mieux ne pas nous empêcher de travailler."
L'Umih 19, qui regroupe actuellement 150 adhérents (environ 40% des effectifs), n'aura pas cette année renouvelé son bureau, hormis la nomination de Jean-Paul Trichet , qui remplace Sylvette Forsse, au poste de secrétaire général, partie prendre une retraite bien méritée. Quant à Michel Solignac, il en est actuellement à son troisième mandat.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST