L'Umih 14 tient son assemblée générale au terme d'un mois de mai catastrophique

Deauville (14)

Publié le 01 juin 2016 à 18:51
Un restaurateur de Trouville confie : « l'an dernier, en mai, en 15 jours j'avais fait mon chiffre du mois. Cette année, je suis très loin de l'avoir atteint ». Seul le week-end de l'ascension a été bon, voire trop bon. Le jeudi, des parisiens ont mis 7 heures pour rejoindre Deauville. Quant aux rouennais, beaucoup ont rebroussé chemin devant les bouchons qui s'accumulaient pour accéder à la Côte. L'embellie a été de courte durée. « Les professionnels sont extrêmement inquiets, a confirmé hier, Daniel Gavinet, président de l'Umih 14, lors de l'assemblée générale annuelle du département. Le bassin parisien et Rouen représentent 70% de notre clientèle les week-ends et nous avons subi des désistements à la pelle. Les baisses de fréquentation et de chiffre d'affaires vont de -30 à -40%. Les pénuries de carburants, les menaces de blocage relayées par les médias ont fait peur aux gens. Toute la filière était touchée, y compris nos fournisseurs. Les restaurateurs limitaient le nombre de trajets, craignant aussi de se retrouver à sec. » Le chef de file des professionnels du Calvados, qui présidait sa première assemblée générale, craint le pire pour la saison. « Les menaces qui pèsent sur l'Euro impactent nos restaurateurs et les bistrots. Nous n'attendons pas de touristes liés à l'événement, mais que les gens sortent et se retrouvent. Vont-ils le faire dans un contexte de grèves ? Rien ne moins sûr. Quant aux étrangers, vont-ils venir pour les célébrations du 6 juin ? Les télévisions étrangères ont focalisé sur les violences. »

Interrogations sur les licences

Laurent Lutse, président national des cafés, bars, brasseries et monde de la nuit de l'Umih et qui représentait la rue d'Anjou, déplore lui aussi un début de saison "catastrophique". Il revient sur l'économie collaborative qui accentue le phénomène. « C'est devenue l'économie de la contrefaçon. Nous menons de nombreux combats actuellement, contre les discothèques éphémères, contre les associations sportives qui vendent de l'alcool sans autorisation ». Le dirigeant syndical annonce la reprise des réunions organisées à l'initiative de l'Umih pour informer les maires et les équipes municipales des règles et devoirs. « L'employée de mairie ne peut pas accorder une licence temporaire et pourtant… » soupire Laurent Lutse qui livre au passage deux chiffres intéressants sur sa branche : d'abord le nombre de licences IV restant en activité en France, « 120 000 », sachant toutefois qu'il reste seulement 34 000 cafés. Le second porte sur les ventes d'alcool dans le circuit CHR : « 8%. Les 92 autres passent par la GMS. » Dans la salle, un adhérent questionne l'élu sur « l'abolition possible des licences IV ». Laurent Lutse sait que le sujet est parfois évoqué, qu'un groupe installé dans les aéroports fait notamment pression « mais c'est non ».

Publié par Sylvie SOUBES



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