Interrogations sur les licences
Laurent Lutse, président national des cafés, bars, brasseries et monde de la nuit de l'Umih et qui représentait la rue d'Anjou, déplore lui aussi un début de saison "catastrophique". Il revient sur l'économie collaborative qui accentue le phénomène. « C'est devenue l'économie de la contrefaçon. Nous menons de nombreux combats actuellement, contre les discothèques éphémères, contre les associations sportives qui vendent de l'alcool sans autorisation ». Le dirigeant syndical annonce la reprise des réunions organisées à l'initiative de l'Umih pour informer les maires et les équipes municipales des règles et devoirs. « L'employée de mairie ne peut pas accorder une licence temporaire et pourtant… » soupire Laurent Lutse qui livre au passage deux chiffres intéressants sur sa branche : d'abord le nombre de licences IV restant en activité en France, « 120 000 », sachant toutefois qu'il reste seulement 34 000 cafés. Le second porte sur les ventes d'alcool dans le circuit CHR : « 8%. Les 92 autres passent par la GMS. » Dans la salle, un adhérent questionne l'élu sur « l'abolition possible des licences IV ». Laurent Lutse sait que le sujet est parfois évoqué, qu'un groupe installé dans les aéroports fait notamment pression « mais c'est non ».
Publié par Sylvie SOUBES