L'Umih 13 en assemblée générale : unité, combat et vigilance

Marseille (13) C'est au palais des congrès de Marseille que s'est déroulée l'assemblée générale annuelle de l'Umih 13. De nombreux dossiers ont été évoqués.

Publié le 18 juin 2012 à 11:11
Malgré le retour du soleil sur la capitale phocéenne, un match de l'Euro avec la France en lice sur petit écran prévu en fin de journée et les travaux du Vieux port qui occasionnent d'importants embouteillages et beaucoup de retard, l'assemblée générale de l'Umih 13 a fait quasiment salle comble. Il est vrai que l'année est « difficile, constate Alain Paulin, président des hôteliers. Si nous avons, sur Marseille, bénéficié en mars du Forum mondial de l'eau, le réaménagement du Vieux port complique beaucoup de choses. » La future 'une des plus grandes places piétonnes d'Europe n'est pas du goût, pour l'instant, des marseillais qui respirent une bonne dose de poussière quotidienne… Dans le département, l'hôtellerie affiche le plus grand nombres d'établissements classés de France à ce jour. Un satisfecit à l'image du syndicat qui revendique une force vive importante, que ce soit sur le terrain ou auprès des administrations même si Arnaud Lagargue, président des cafetiers, voudrait une meilleure écoute des politiques. « Un bar qui disparaît, c'est beaucoup d'humain qui s'en va. A Marseille, certains professionnels, malgré les dossiers d'indemnisation, ne s'en relèveront pas.  Quant à l'accessibilité, on est dans le flou. Si on applique les textes à la lettre, nous allons devoir réduire nos surfaces d'activité, ce qui représente 20% de salariés en moins. Il y a aussi Marseille 2013. Si tout est fermé le soir, on sera loin du petit Barcelone qu'on nous a promis » constate le professionnel. A Aix-en-Provence, ce sont les zones tarifaires qui posent problème depuis plus d'un an. « Nous avons obtenu le gel des tarifs mais ce n'est qu'une solution momentanée» estime Jean-Paul Bonnet, président d'Aix-en-Provence et du Pays d'Aix. Concernant le paracommercialisme, le succès de l'action intentée contre le Set Club par l'Umih 13 et son chef de file, Pierre-Paul Alfonsi, a fait boule de neige. « D'autres actions ont été menées avec succès, notamment contre les transferts abusifs de licence » applaudit ce dernier tout en prônant la plus grande vigilance : « Nous ne devons pas laisser faire, car ce sont entreprises que l'on met en péril. » A Arles, la préoccupation porte sur le tri sélectif et le manque de taxis. « Il est inadmissible qu'un client d'hôtel n'arrive pas à avoir un taxi à 6 heures du matin» s'insurge le vice-président du bureau, Emmanuel Achard . Dans les Alpilles, c'est la « prolifération » des chambres d'hôtes qui inquiète. « Nous sommes un des départements les plus actifs au niveau syndical » rappelle Pierre-Paul Alfonsi. Je pense malheureusement que la crise n'est pas derrière nous mais devant. Pour se défendre, il faut être uni. L'alliance que nous venons de mettre en place avec la Corse va dans ce sens. Sachez aussi que votre syndicat compte une dizaine de permanents qui sont entièrement à votre service. Alors appelez-nous, servez-vous de nous ». Invité d'honneur de cette réunion, Thierry Grégoire, président national des saisonniers de l'Umih, partage l'analyse. « Un syndicat, ce n'est pas une association de gens qui portent des plats et annoncent les mauvaises nouvelles. C'est un combat, la transmission des métiers, des entreprises. Nous nous sommes battus pour l'équité fiscale pendant 15 ans et nous l'avons obtenue. Quand nous avons signé le contrat d'avenir, l'Etat s'est engagé. Si il se parjurait, la prime TVA sauterait. Nous avons mis en place la mutuelle et maintenant nous travaillons pour la protection des hommes et des femmes clés : les chefs d'entreprise que vous êtes. La crise, c'est une vague qui va revenir. Il faudra négocier. C'est à nous de porter nos convictions. Le coût du travail pèse sur nos entreprises. Nous devrons en débattre. Les efforts doivent être partagés. En ce qui concerne l'accessibilité, le dispositif est mortifère. C'est un tiers de l'hôtellerie française qui pourrait disparaître. A nous de pousser, de ne pas laisser faire. Quant au paracommercialisme, c'est avant tout une économie souterraine. L'Etat y perd et nous devons le lui prouver. »

Publié par Sylvie SOUBES



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