Manifestations, blocages, commerces saccagés, orages, pluie, grêle, pannes d'envergure sur le réseau ferré… L'Euro va-t-il nous faire oublier un mois de mai exécrable ? La semaine dernière, les organisations professionnelles ont tiré la sonnette d'alarme (lire p. 4). Les conflits sociaux doivent s'arrêter. Ils "virent à la politique de la terre brûlée" dénonce le GNI. Pour marquer sa désapprobation contre le "jusqu'au-boutisme", l'Umih a décidé "de ne plus participer aux négociations sociales en cours" tant que les grèves dureront.
L'Euro est pourtant annoncé comme une fête, dont toute la France
aurait bien besoin. Mais l'image que nous donnons aux touristes et autres
visiteurs est, au choix, inquiétante ou déplorable. La fête a battu son plein à
Madrid, le week-end dernier. Est-ce encore possible à Paris, Toulouse ou
Lille ? En 1998, les hôteliers parisiens affichaient complet pour la coupe
du monde de football bien avant le début des festivités. Aujourd'hui, il reste
des chambres libres, beaucoup trop. La concurrence des locations d'appartements
meublés n'est pas la seule explication. Donner envie s'impose. Le ballon rond
est une opportunité qu'il faut saisir, comme autant de caméras braquées sur le pays.
Et quelle
que soit la météo.
Publié par Sylvie SOUBES