Il est l'exemple même d'une reconversion réussie. Il y a plus de six ans, Raphaël Miquel était encore ingénieur en informatique et commercial. Lassé par son métier, poussé par l'envie d'un travail manuel qui réponde à ses convictions, cet adepte du bio et du locavore a décidé de passer un CAP cuisine. Aujourd'hui, son restaurant L'Essentiel chez Raphaël, à Strasbourg (67), fête avec succès ses trois ans d'existence et a obtenu le prix The place to bio Locavore 2014.
Dans cet établissement de 30 couverts (vingt en terrasse) situé au coeur de la Krutenau, le quartier étudiant, l'intégralité des produits utilisés -des farines jusqu'aux épices - sont certifiés 100 % biologiques et les trois quarts proviennent de la région.
"J'ai eu la chance d'avoir des parents conscients de l'importance de ce que l'on mange. Malgré un milieu modeste, nous n'avons eu que des produits bios à la maison, explique le trentenaire. Je mange comme cela, je ne me voyais pas proposer autre chose à mes clients. Les goûts sont plus subtils. Il y a plus de variétés de parfums dans les légumes bios."
Des conférences sur le bien-être
Chez Raphaël, seul le pain n'est pas fait maison. À l'ardoise, le client fait son choix entre les galettes de céréales servies avec un houmous à l'huile de truffe (7,90 €), la salade de rouget grillé (7,90 €) ou le velouté de légumes (5,90 €) en entrée, pour les plats, entre un saumon au four (23 €), un pavé de faux-filet grillé (20 €), un burger végétarien ou non (12 €). En dessert, les sorbets au chocolat ou aux fruits de saison et les glaces aux pains d'épices et à la vanille (2 € la boule) connaissent un joli succès.
Dès qu'il peut quitter les fourneaux, Raphaël Miquel se fait un plaisir d'aller discuter avec ses clients. Un aspect de son activité qu'il entend développer ces prochains mois, en multipliant les conférences sur l'alimentation, le bien-être et l'hygiène de vie qu'il organise déjà au sein de son établissement.
Publié par Sonia DE ARAUJO