Les débitants de boissons d'Orléans, l'Umih 45 et la ville ont enterré
la hache de guerre. Cette bonne entente retrouvée a été scellée le 18 avril par
la signature de la charte de bonne conduite des débitants de boissons. Elle
autorise les 42 établissements signataires à ouvrir jusqu'à deux heures du
matin entre le 5 mai et le 29 octobre. Cette période est cependant scindée
entre juin, juillet et août, mois durant lesquels les établissements pourront
ouvrir tous les soirs jusqu'à deux heures du matin et les autres mois où l'ouverture
tardive ne sera autorisée qu'en fin de semaine. Cette dissociation entraîne d'ailleurs
un "bémol" dans la satisfaction de Jean-Louis Jama, président de
l'Umih 45 (qui officialisait sa dernière journée de présidence). "Pour la
viabilité et la rentabilité de nos établissements, nous aurions préféré
que cette ouverture tardive soit générale tous les soirs." Malgré tout, cette
charte "représente une bonne initiative, fruit de discussions constructives
avec la ville et qui ne se manifeste pas par des contraintes nouvelles pour les
débilitants de boissons", pour Jean-Louis Jama, assisté du vice-président Jean-Christophe
Bergamino.
Un meilleur climat
La satisfaction est d'autant plus importante que, l'an passé, la ville
avait unilatéralement réduit d'un mois la période d'ouverture tardive. Les
patrons de bistrots avaient alors dénoncé "une sanction et un coup bas
économique". Mais depuis, "le contexte et le climat ont changé"
comme l'a rappelé Olivier Geffroy, adjoint au maire en charge de la
tranquillité publique. Le bilan 2015 s'est traduit par une diminution
significative des procédures d'ivresse publique (164 en 2015 contre 206 en
2014), mais aussi des troubles à l'ordre public et moins de plaintes de
riverains. Et seulement neuf mesures de police administrative ont été
prononcées en 2015 contre douze en 2013 et quinze en 2014. C'est donc pour
remercier les débitants de boissons que la ville leur accorde un mois
supplémentaire, fruit d'un "compromis entre dynamisme commercial et vie des
riverains".
Publié par Jean-Jacques TALPIN