Quand une entreprise s'engage auprès d'une
association, le choix de celle-ci dépend de la sensibilité des dirigeants et du
type d'actions qu'ils souhaitent mener. Au Grand Hotel de Cannes, l'attachement
à l'Asie de Hugues Raybaud, directeur général, a poussé Victor
Basquin, responsable développement durable, à soutenir l'ONG Enfants du Mékong. En local, un
partenariat avec la fondation Albert II de Monaco permet d'interpeller les
clients de manière ludique sur la préservation de l'écosystème marin. Ici, le
soutien est matériel et pédagogique.
Au Grand Hyatt Martinez, la volonté de Florence
Gardrat, responsable qualité et environnement, a été de se concentrer sur
quatre associations locales dont Méditerranée
2000 pour la partie environnementale, et la fondation GSF JL Noizier où les bénévoles de l'hôtel viennent
animer des ateliers pour les malades d'Alzheimer : "Cela permet de casser les a priori,
de tisser un lien précieux entre les malades et nos équipes",
précise Florence Gardrat. Ici, l'engagement associatif fait partie d'une
démarche RSE, mais avant tout humaine et solidaire. "Nous avons débuté dès
2009 avec l'association Le Rayon de soleil de Cannes puis Sourire et partage,
qui touchent les enfants malades, et avons pérennisé ces actions." Les quatre
associations soutenues par Le Martinez sont entrées dans le quotidien des
employés tant les actions y sont menées régulièrement, avec la complicité du
directeur, des chefs de cuisine et de pâtisserie qui se prêtent au jeu avec
entrain, ravis d'ouvrir les portes de l'hôtel à des familles en difficulté.
Clientèle additionnelle
Pour Victor Basquin, les bénéfices de telles actions
sont multiples : "Un message important, quelque chose à reproduire chez
soi pour le personnel de l'hôtel, une implication et une sensibilisation de nos
clients, une démarche RSE engagée et un bénéfice économique à travers une
défiscalisation et une clientèle additionnelle, car certains clients, surtout
business, choisissent notre hôtel pour ces engagements."
Selon Florence Gardrat, l'impact sur l'image de l'hôtel
est positif, mais elle rappelle que ces actions sont nées avant l'avènement des
médias sociaux, par la volonté de dirigeants sensibles à l'idée de faire
bénéficier des associations de leur cadre, de leur réseau et de leur
professionnalisme. Si le groupe Hyatt demande à ses établissements de s'engager
dans ce sens, les plus de 130 heures de bénévolat annuel des employés de l'hôtel
vont bien au-delà des résultats attendus.
Publié par Vanessa GUERRIER-BUISINE