Paris
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Les touristes américains et chinois sont de retour dans l'Hexagone, selon une récente étude de l'Insee. Toutefois cette reprise ne semble pas encore bénéficier aux professionnels de l'hôtellerie et de la restauration, détaille une enquête publiée par le GNI.
L'activité touristique parisienne reprend des couleurs au deuxième trimestre 2017.
Boutiques, autocars, bateaux-mouches, musées… ils font de
nouveau le plein à Paris. Car les touristes américains, chinois et
même japonais sont de retour. C'est l'Institut national de la statistique et
des études économiques (Insee) qui le dit, dans une étude publiée le 8 août
selon laquelle la fréquentation touristique en France a bondi de 10,2 % au
deuxième trimestre, en nombre de nuitées.
"La hausse est particulièrement marquée dans l'agglomération parisienne
avec une augmentation de 12,6 % de la fréquentation dans les hôtels et de 27,6 %
dans les autres hébergements touristiques",
souligne l'enquête. Dans le détail : le nombre de nuitées
vendues à des ressortissants étrangers dans la capitale et ses environs a grimpé
de 16,5 % au deuxième trimestre 2017. Même dynamique dans les hôtels
du littoral, qui connaissent un excellent début de saison avec une hausse de 7 %
du nombre de touristes.
Un ticket moyen et un
chiffre d'affaires à la baisse
Autre signe encourageant :
même la fréquentation des campings, en début de saison, a atteint un record
historique en augmentant de 18,7 %. Il faut dire qu'entre la météo clémente, les
vacances de printemps et les ponts à répétition, les mois d'avril et de juin
ont aidé à redonner des couleurs à l'activité touristique française.
Toutefois,
en dépit de ce contexte des plus favorables, les professionnels n'ont pas fait
le plein. Les résultats de l'observatoire
des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs, réalisé par l'institut
I+C pour le Groupement national des indépendants (GNI) et portant sur
l'activité du deuxième trimestre 2017, ne sont pas bons. Certes, la
fréquentation des établissements se stabilise, mais la baisse du chiffre
d'affaires n'est pas enrayée. Et pour cause : les
touristes dépensent peu. En effet, plus d'un quart des restaurateurs font état
d'une baisse du ticket moyen alors que seuls 16 % d'entre eux notent une
augmentation de cet indicateur. Même scénario dans l'hôtellerie : malgré une
embellie en terme de fréquentation, 33 % des professionnels accusent une baisse
du ticket moyen.
Résultat : le chiffre d'affaires des hôtels stagne et
celui des hôtels-restaurants recule de 1,5 %, toujours selon le GNI. Un
désenchantement qui tranche avec l'optimisme du Premier ministre. Lors du comité interministériel du tourisme le 26 juillet
dernier, Edouard Philippe a, en effet,
confirmé les objectifs fixés par le précédent gouvernement : accueillir
100 millions de touristes d'ici à 2020, générer 50 milliards d'euros
de recettes et créer 300 000 emplois.