Joseph Le Gal : Je m'interroge sur le nombre d'inscriptions en baisse dans certaines classes. C'est le cas en bac pro, où les demandes se tassent. Un phénomène que j'explique à la fois par un effet de sur-médiatisation des métiers liés à la cuisine qui s'essouffle, un effet démographique et un nombre croissant de centres de formation qui proposent le bac pro. Autre filière touchée par une certaine désaffection dans plusieurs établissements : la 2nde STHR. Quant à la classe de mise à niveau (MAN), les chiffres à la mi-août faisaient état d'une baisse du nombre d'inscriptions. Des demandes tardives vont sûrement nous parvenir, mais quelles en seront les réelles motivations ?
Que faire face à cette baisse d'inscriptions ?
Quel regard portez-vous sur la réforme du BTS actuellement en cours ?
L'Anephot vient d'être interpellée sur ce sujet. Nous allons recevoir, courant septembre, une trame du programme qui a été concocté au sein du ministère de l'Éducation nationale. Trame à partir de laquelle nos commentaires et réactions sont attendus, sachant qu'il est urgent de proposer un contenu. Qu'allons-nous dire aux jeunes sur les salons étudiants qui débuteront dès novembre ? Actuellement, nous n'avons aucune information pour pouvoir présenter ce futur BTS, alors que les promotions de Terminale STHR débutent leurs cours à la rentrée.
Quand et où aura lieu le prochain congrès de l'Anephot ?
Notre prochain congrès est prévu du 22 au 24 novembre à Orchies, dans le Nord.
Quelles seront les thématiques abordées ?
Le congrès va porter essentiellement sur les métiers du service. Nous voulons mettre l'accent sur les façons de valoriser cette filière. Avec, en toile de fond, un focus sur la sociologie de nos élèves : qui sont-ils ? Quels sont leurs nouveaux codes ? Comment adapter les formations que nous leur proposons ?... Les jeunes ont changé. À nous de maintenir les exigences liées aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration, tout en édulcorant certaines choses. Je pense, par exemple, aux élèves plus pointilleux qu'avant sur les horaires : fini les jeunes qui viennent poser des questions aux enseignants à la fin des cours. Dès que la sonnerie retentit, c'est la ruée vers les smartphones… C'est l'époque qui veut ça. Et je ne fais pas partie de ceux qui disent : "C'était mieux avant". Au contraire : je suis plein d'espoir pour l'avenir.
Publié par Anne EVEILLARD
lundi 4 septembre 2017