L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais en 2002, la rencontre avec celle qui allait devenir sa femme, Marlyne, le pousse vers un projet beaucoup plus ambitieux : la reprise du Comfort qu'il a tellement contribué à valoriser. Le projet mûrit et c'est en 2007 qu'il propose aux investisseurs de racheter 97 % des parts de la société, "pour quasiment presque rien car [le couple n'avait] aucun fonds propres."
Une gestion qui séduit les banques
Surpris par leur audace, les investisseurs acceptent. "Ils ont été bluffés par ce cuisinier qui voulait devenir investisseur", dit-il. Dans le même temps, l'hôtelier recherche un prêt bancaire car l'investissement total (rachat des parts + crédit de la SARL) s'élève à 2 M€. "On a essuyé le refus de six banques", se souvient-il.
Pourtant Michel Galerne tient bon. Il invite les responsables des banques à venir dans son restaurant. "C'était important de leur montrer comment nous fonctionnions car le restaurant marchait très bien, nous faisions plus de 50 couverts le midi. Quant à l'hôtel, comme nous ne prenions pas de dividendes et que nous réinvestissions l'argent gagné, les locaux étaient parfaits." Après une journée de visite, la banque accepte d'emblée : "Ils ont été tellement étonnés qu'ils nous ont accordé notre crédit sans même regarder le bilan, estimant que le million d'euros de chiffre d'affaires que nous réalisions étaient amplement valorisé à 3 M€", ajoute-t-il.
Un fort engagement local
Aujourd'hui, après avoir été président de la branche hôtelière de l'Umih de la région Lille-Roubaix-Tourcoing, Michel Galerne s'investit au niveau local. Il a été nommé conseiller technique à la chambre de commerce de Lille et intervient également à l'école de commerce ESUP-com. "Je suis ravi de sensibiliser de jeunes étudiants en école de commerce à la problématique hôtelière." Hôtelier modèle chez Choice, il a, pour la quatrième fois consécutive, reçu le prix du meilleur hôtel Comfort d'Europe de l'Ouest. Pour lui, cette récompense salue la pérennité de leur action : "C'est la preuve que des personnes de condition modeste, un cuisinier et une serveuse, peuvent devenir des entrepreneurs reconnus et être propriétaires de leur hôtel. Le destin, il faut savoir, parfois, le forcer."
Publié par Catherine AVIGNON
vendredi 11 décembre 2015
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