Après la Seine-et-Marne, c'est à l'Essonne de subir d'importantes inondations. A Longjumeau ville du
vice-président national des restaurateurs de l'Umih, Jean Terlon, l'eau a envahi une partie
du centre. « J'ai fait, hier matin, mes courses.
A aucun moment on nous a alerté des risques. J'ai dix kilos de foie gras dans
mes frigos. L'électricité a été coupée à 15 heures et j'ai dû trouver un groupe
électrogène. C'est la première fois que j'utilise un groupe électrogène. Hier
soir, on nous a dit que l'eau allait encore monter dans la nuit ». Que faire ? « Trouver des planches pour rehausser le
matériel. Mais faut-il encore pouvoir prendre un véhicule et rouler. Or, c'était
impossible de circuler, d'un côté à cause de l'eau, et de l'autre, à cause des
bouchons occasionnés. Tout le monde a été pris de court » déplore le restaurateur. L'eau
est effectivement montée mais n'a pas atteint, pour l'instant, le Saint-Pierre. En revanche,
un peu plus loin, le café-brasserie Le Cadran a été envahi par plus d'un mètre d'eau.
« Depuis hier, les hommes grenouilles sont là
avec des barques. Il y a un impressionnant zodiac noir accroché près de chez
moi. Mais, il n'y a pas de message officiel. Tout ce qu'on sait, c'est ce qu'on
se dit entre habitants. Ne pas avoir d'informations est le pire car on attend,
sans comprendre, sans pouvoir anticiper. » Jean Terlon est un enfant
du pays. « Nous sommes encerclés par deux
bassins. Compte tenu des précipitations, ce qui nous arrive aurait dû être
anticipé. Ca se joue à quelques heures bien sûr. Aujourd'hui, jeudi, le seul message officiel, c'est : le courant sera remis quand il n'y aura plus d'eau. Quant à
l'eau, personne ne sait si elle va remonter ou non. »
Publié par Sylvie SOUBES
jeudi 2 juin 2016