C'est grâce à un concours de circonstance que Guy Bardel intègre en 1965 le casino de Charbonnières où il va apprendre le métier en salle, puis en cuisine. Diplômé d'un CAP service, il part ensuite faire les saisons dans le Sud, avant d'ouvrir à Lyon avec sa femme, en 1973, le restaurant le Tonneau d'or, où il propose une cuisine au charbon. Riche de ses expériences multiples, Guy Bardel décide alors, en 1985, de se reconvertir dans le recrutement et crée ainsi sa société pour aider les professionnels dans leur recherche de personnel.
Un fort turn-over
Après trente ans de carrière, cette figure lyonnaise reconnaît qu'aujourd'hui, recruter pour un professionnel est devenu une affaire compliquée. Et cela malgré une amélioration de la formation des candidats. "À Lyon, 80 % des restaurateurs rencontrent des difficultés. Le problème est de trouver le profil idéal et de le fidéliser. Car désormais, les jeunes sont plus exigeants sur leurs conditions de travail. Le turn-over est donc important. D'autant que la nouvelle génération veut évoluer très rapidement à des postes clés. Pour retenir un bon élément, un patron doit alors valoriser son travail, lui verser des primes, lui donner des jours de repos, etc.", explique Guy Bardel. Si, selon lui, les cuisiniers restent les profils les plus recherchés, ils sont également les mieux rémunérés. Alors qu'à l'inverse, les salaires stagnent depuis une dizaine d'années pour l'ensemble de la profession, notamment pour les postes en salle. Une note positive toutefois : les métiers de la restauration sont aujourd'hui revalorisés, notamment grâce aux émissions de cuisine.
Publié par Stéphanie Pioud