À 33 ans, Romain Crouet a déjà un passé reconnu dans la
restauration. "J'ai commencé dans la pizza dans le sud de la France avant de
me frotter à d'autres types de restaurations. J'ai toujours été
passionné par la cuisine avec une seule ambition : monter mon propre
restaurant." Après diverses étapes, le déclic vient avec sa découverte du Camion qui fume. Un food truck étant
trop coûteux, il se rabat sur une caravane qu'il aménage et qui sillonne les
marchés de l'agglomération de Tours. Mais l'ambition est toujours là et il
décide alors d'abandonner sa "food caravane" (encore utilisée
pour des événements festifs) et ouvre Frenchy's burger dans le quartier
Colbert, où se concentrent de nombreux restaurants de Tours. "Je ne voulais
pas faire de la restauration rapide, mais un vrai restaurant à base de
burgers. Les hamburgers aussi ont droit à la différence !",
insiste-t-il.
20 € de ticket moyen
Sa carte, qui change tous les trois mois, reste courte : six
burgers avec des produits locaux et des matières premières surprenantes. Le
ketchup peut ainsi être remplacé par une sauce à base de courge tandis que les
burgers intègrent de la truite marinée dans la betterave, de la joue de boeuf ou
du fromage de chèvre local. C'est cette différence qui fait le succès de
Frenchy's burger où l'on ne vient que sur réservation : le restaurant ne
désemplit pas avec 60 à 130 couverts, avec un ticket moyen de 20 €. "Il
ne faut pas se battre que sur les prix. Mes produits ont un prix, celui de la
qualité. Dans ce domaine, le restaurateur doit montrer l'exemple pour proposer
une restauration responsable",
poursuit Romain Crouet. Le restaurant attire une clientèle essentiellement active, sensible
à la "burger mania" mais aussi à une cuisine "propre".
Après avoir consolidé son affaire, Romain Crouet réfléchit désormais à
la création d'une "petite franchise" pour créer des corners de vente à
emporter. Mais il recherche des investisseurs avant de se lancer dans l'aventure.
Publié par Jean-Jacques TALPIN