L'analyse des ventes permet de savoir ce qui plait plus ou moins aux clients. Grâce à elle, on peut faire évoluer l'offre dans le temps et mieux coller à leurs attentes. De plus, c'est un outil qui permet de calculer le coût matière théorique et les frais de personnel de production théoriques, mais également de faire le rapprochement entre les consommations réelles et les ventes.
Pour cela, il suffit de diviser la quantité vendue du produit sur la période choisie par le nombre de clients servis pendant cette période. On obtient alors un pourcentage de vente.
Qu'est-ce qu'un rossignol ? Un rossignol est un produit dans une gamme qui se vend moins que la moitié de la moyenne. Dans ce cas, il doit être soit retiré, soit revu (qu'il s'agisse de son nom, de sa réalisation ou de son prix). Exemple : si vous avez neuf propositions dans la gamme des entrées, le taux de prise moyen est donc de 11 %. Si une entrée obtient moins de 5,5 % elle doit être revue ou retirée et remplacée par une autre. Attention ! Si cette entrée est proposée dans un ou plusieurs menus, cela explique peut-être sa mévente à la carte. Dans ce cas, il n'est pas judicieux de la supprimer. Donc prudence et analyse avant toute décision hâtive. |
• Taux de prise par gamme
Certains restaurants proposent des 'sous-gammes' : les entrées chaudes, les entrées froides, les viandes, les poissons, les desserts, les glaces… Voire les fruits de mer, les choucroutes…
Il est intéressant d'analyser le comportement du client face à l'offre des gammes et sous-gammes, puis d'en tirer des conclusions lorsqu'on refait sa carte.
Est-ce 10 %, 30 %, 50 %, 80 % ? Car si on frôle les 100 %, à quoi sert d'avoir une carte, autant avoir des menus-carte.
Un des indicateurs à suivre tant en chiffre d'affaires qu'en taux de prise est la répartition solides/liquides.
Il n'y a pas de règle en la matière, la répartition solides/liquides dépend beaucoup du positionnement du restaurant : plutôt nutrition le midi et festif le soir par exemple. Cependant on constate fréquemment une répartition de 70 % solides et 30 % liquides, avec un écart de plus ou moins 5 %.
Cette variation oblige à utiliser la méthode de la péréquation des ventes pour trouver soit le prix moyen, soit le coût matière moyen, ou tout autre résultat.
Publié par Philippe LALONDE