Encore peu présent en France, Radisson ne cache pas ses ambitions de développement. Avec son portefeuille de dix marques allant du milieu de gamme au luxe, le groupe a multiplié les signatures ces derniers mois, preuve de son intérêt pour l’Hexagone, devenu un marché stratégique. Radisson totalise aujourd’hui en France 34 hôtels ouverts et en développement, sur les près de 1 600 qu’il opère dans les zones EMEA et Asie Pacifique.
Le groupe a fait une entrée remarquée cette année sur le segment luxe, en implantant sa marque Radisson Collection au cœur de Lyon, avec la réouverture cet été de La Cour des Loges, après trente mois de travaux. Deux projets ont récemment été annoncés à Paris, dans deux quartiers centraux de Paris : le Banke Opera, prévu pour le 3e trimestre 2026, et Maison Rivoli, fin 2027. “Nous avons lancé Radisson Collection en 2018 et nous souhaitions absolument être présents en France, mais il fallait trouver le bon produit, le bon partenaire, le bon timing, et cela a pris du temps”, reconnaît Valérie Schuermans, directrice du développement pour l’Europe de l’Ouest.
Porté par la volonté de “créer une empreinte durable”, Radisson renforce sa présence sur les destinations loisirs et les villes secondaires. Son ’enseigne Radisson Blu (haut de gamme supérieur) a été implantée sur la plage de Malo-les-Bains fin 2022, puis dans le centre de Montpellier en mars dernier. La prochaine ouverture aura lieu dans les semaines à venir à proximité de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, dans un hôtel de 305 chambres et suites et doté de 1 500 m²d’espaces de réunions, en attendant, pour 2027, le Radisson Blu situé entre le 13e et le 18e étage de la tour Triangle, en cours de construction porte de Versailles à Paris. Le groupe développe également son enseigne flexible Radisson Individuals, permettant des conversions rapides : après Clichy et Rueil-Malmaison, en région parisienne, deux hôtels rejoindront le groupe - tout en gardant leur identité - à La Baule, en fin d’année, et à Bourges, en 2027. Côté loirsirs, un resort urbain est également prévu à Cannes pour l’année prochaine.
Lire aussi :
Mixer les usages et les clientèles
L’ambition de Radisson est désormais de proposer des établissements mixant les usages et les clientèles, affaires en semaine – avec salles de séminaires et espaces événementiels - et loisirs le week-end, grâce à des espaces de détente et de bien-être. À Porticcio (Corse), le succès rencontré par le Radisson Blu Ajaccio Bay “montre la force de cette combinaison qui créé un meilleur équilibre au fil des saisons”, analyse Valérie Schuermans. “Nous observons depuis la fin du Covid la progression du tourisme urbain, l’avènement du travail hybride, le désir de la clientèle d’expériences différenciantes. Cet équilibre rend aussi nos business models moins volatils”, assure la dirigeante.
Une volonté qui s’illustre dans le projet du futur Radisson Blu Lyon Golf des vergers, à Saint-Symphorien d’Ozon. Ce bâtiment, dont la construction, débutée en 2010 a été arrêtée en 2013 et est resté à l’abandon depuis, va être réhabilité pour proposer 149 chambres, un espace bien-être avec spa et un espace événementiel, sur une superficie totale de 14 000 m2. La date d’ouverture n’a toutefois pas été précisée.
Développer les partenariats
Pour se développer, Radisson mise également sur sa flexibilité et un portefeuille de marques lisible : “Nous sommes capables de proposer tous types de contrats – de bail, de gestion et de franchise – à nos partenaires, et nous avons une architecture de marques très claire, avec une solution pour chaque positionnement”, poursuit Valérie Schuermans. Et de poursuivre : “Nous apportons 62 % de volume d’affaires à nos hôteliers, à travers nos sites de réservation et notre programme de fidélité”, fort de 23 millions de membres. Grâce à ses résultats, le groupe a pu nouer de nouveaux partenariats financiers – notamment avec Alboran, Turenne Gestion ou encore Byron Capital – et saisir de nouvelles opportunités, assure la dirigeante.
Une nécessité dans un secteur hôtelier en constante évolution : “Le plus grand challenge aujourd’hui est de parvenir à nous adapter à tous les mutations en cours, et de pouvoir y répondre au plus vite”, prévoit la dirigeante.
Publié par Roselyne DOUILLET
Dialoguez avec nos experts !
(Service réservé à nos abonnés : 3,90€/mois)
Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?
Un seul clic pour accéder à la suite :