Le cabinet spécialisé In Extenso TCH a mené une enquête auprès d’un panel représentatif de plus de 600 hôteliers afin d’évaluer leurs impressions concernant l’impact de la pandémie de Covid-19, connaître leurs actions pendant le confinement et recueillir leur avis sur les mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics.
Seuls 25 % des hôtels interrogés étaient ouverts pendant le confinement et 63 % ont rouvert progressivement depuis la levée du confinement. Parmi les hôtels aujourd’hui ouverts, 40 % d’entre eux ont mis en place de nouvelles actions marketing, notamment le développement d’offres et de promotions tarifaires (25 %), l’envoi d’e-mailings et de newsletters (19 %), l’animation des réseaux sociaux (19 %) et la refonte de leur site internet (7 %).
Par ailleurs, 42 % des hôteliers ont profité de cette période pour réaliser des travaux de rénovation de leur établissement, surtout des travaux de rénovation (82 %) ou des gros travaux (10 %). En parallèle, les hôteliers se sont mobilisés pour répondre aux nouvelles exigences sanitaires, avec l’obtention de nouveaux labels de sécurité sanitaire et d’hygiène. Certains ont d’ailleurs préféré opérer en tant que chambres et maison d’hôtes compte tenu de la souplesse des normes sanitaires associées à ce statut.
Maintien des mesures de chômage partiel
Depuis la réouverture, les professionnels constatent une diminution importante des clientèles d’affaires et de loirs (respectivement - 59 % et - 58 %). De plus, le fort taux d'annulation et l’explosion des réservations de dernière minute renforcent le manque de visibilité pour les mois à venir. En raison de l’impact de la pandémie sur leur activité, les hôteliers interrogés expriment une très forte attente concernant le maintien des mesures de chômage partiel (72 % des répondants) et le report des échéances fiscales et sociales (62 %). L’attente exprimée est moindre concernant l’accélération des procédures de remboursement des crédits d’impôts ou de TVA (citée par 54 % des répondants) et le report des procédures de cessation de paiement. Toutefois, ils sont nombreux à se prononcer pour des baisses ou des annulations de charges ou de loyers, voire l’instauration de nouvelles mesures comme la baisse de la TVA.
La contraction de nouveaux prêts (notamment le prêt garanti par l’État) va alourdir les dettes déjà existantes qui seront difficilement remboursables si l’activité ne rebondit pas. Les hôteliers pour qui la saison estivale n’a pas été à la hauteur et qui seront confrontés à la baisse de la fréquentation d’automne et d’hiver pourraient se retrouver dans une situation très complexe à surmonter. Certains répondants mettent même en doute leur capacité à payer leurs charges fixes.
lundi 28 septembre 2020