Elections des branches à l'Umih : Laurent Duc, président de l'hôtellerie, estime que le secteur doit se réinventer
Laurent Duc, et son équipe composée d'Evelyne Maes, Nathalie Baudoin et désormais de François Taillandier (issu de l'ancienne CPIH) plaident pour une hôtellerie davantage à l'écoute des clients.
Publié le 12 octobre 2016 à 21:10
Vos succès à ce jour ? La fin de la parité tarifaire avec le contrat de mandat prévu dans le cade de la Loi Macron est une réelle avancée. Nous sommes parvenus aussi à assainir les relations avec les opérateurs en ligne même si des points importants doivent être encore traités, comme les avis en ligne. Ils doivent être des partenaires commerciaux à part entière, tout simplement. Concernant les locations de meublés de courte durée, des textes sont enfin sortis, des actions sont en cours et nous constatons une réelle prise de conscience des dérives et inégalités qu'elles génèrent.
Avez-vous des regrets ? Si le consommateur se tourne vers d'autres offres, c'est sans doute, aussi, parce que nous n'avons pas su nous adapter à leur demande. Mais cessons de nous lamenter et réinventons l'hôtellerie.
Comment voyez-vous l'hôtellerie de demain ? Comme je viens de vous le dire, elle a besoin de se réinventer. L'hôtellerie reste une offre identifiée et identifiable. Notre lutte est de marginaliser ces offres d'hébergement qui utilisent nos codes et notre image pour vendre des produits qui n'ont rien à voir avec l'hôtellerie. Dans le même temps, être à l'écoute du consommateur est impératif. Il veut la meilleure offre ? C'est à nous de la lui proposer. Prenons juste le poste petit-déjeuner : se différencier par la qualité et la générosité, ça fonctionne. Nous avons optimisé le nombre de nos chambres en oubliant la convivialité. Changeons pour davantage d'accueil, de services. Le développement durable, les circuits courts, les économies d'énergies ne sont pas des gadgets. Ce sont des leviers commerciaux qui répondent à des attentes.