"Quand nous avons su que l'établissement était en vente, nous nous sommes portés acquéreurs. Ici, c'est toute notre enfance. Nous habitions au dessus du café. Dès l'âge de 11 ans, j'aidais mes parents le week-end", affirme Aymeric Munoz, 26 ans, le plus jeune des deux fils Munoz. Depuis trois mois, les deux frères assurent seuls le fonctionnement de El Paquito, six jours sur sept, de 8 heures à minuit. À l'activité du bar-PMU et du restaurant, ils ont ajouté l'organisation de soirées festives avec des groupes musicaux.
"Nous voulons faire vivre l'établissement. Nous diffusons sur écran géant les rencontres de rugby et de football et nous avons des repas d'après-match. Cet été, pour le championnat d'Europe de football, nous servions des paellas pour plus de 100 personnes", souligne Aymeric Munoz. Yannick Munoz, le frère ainé, 29 ans, est en cuisine. "Nous servons des plats traditionnels, des viandes cuites à la plancha. Nous avons retrouvé des clients qui fréquentaient le restaurant quand il était tenu par notre père", affirme-t-il.
Une opportunité
Leur père, Henri Munoz, était, avant de devenir restaurateur, un footballeur reconnu qu'une mauvaise blessure a empêché de devenir professionnel. Ses fils ont appelé leur restaurant El Paquito, du surnom de leur père dans les stades. Yannick et Aymeric Munoz n'avaient pas l'intention de se lancer dans la restauration. Ils ont travaillé chez Airbus à Toulouse, mais la vie urbaine ne les a pas séduits. "Nous envisagions d'ouvrir un bar à vins à Mirepoix quand l'opportunité de reprendre El Paquito s'est présentée."
Publié par Bernard DEGIOANNI