Alors que les annonces de suppressions d'emplois se multiplient dans l'industrie automobile, dans l'agroalimentaire, dans le transport aérien et d'autres secteurs d'activité, la comparaison du niveau horaire de travail dans l'industrie et les services marchands au premier quart de l'année 2012 est révélatrice des faiblesses nationales.
Inutile d'égrener des longues listes de chiffres, mais lorsque l'heure de travail s'élève à 35.05 € en France, elle s'établit à 31 € en Allemagne, à 27.45 € en Italie, à 20.83 € en Espagne et à 20.78 en Grande-Bretagne, sans parler des 7.01 € de la Pologne, pour se limiter aux 'grands' pays de l'union.
Parallèlement, et cela suffira pour les indigestes statistiques, le taux de pression fiscale et sociale sur le salarié moyen s'élève à 56,1 % en France, pour une moyenne européenne de 44,9 %(source Institut économique Molinari). Cet état des lieux est d'autant plus préoccupant pour les activités à haute intensité de main d'oeuvre où les perspectives de mécanisation sont limitées et les possibilités de délocalisation quasi-nulles. D'autant que le 'patriotisme économique' ne procure aucune considération de la part des politiques, à lire leurs déclarations pour le moins déplacées à l'égard des dirigeants du groupe PSA.
Les organisations professionnelles de l'hôtellerie-restauration seraient bien avisées de se doter de solides arguments chiffrés et incontestables pour défendre auprès des pouvoirs publics des positions renforcées à l'heure où les projets de remise en cause des allègements de charge ou de taux réduit de TVA semblent animer les parlementaires de la nouvelle majorité, sans doute inspirés par des tentatives plus ou moins téléguidées de ballonsd'essai qu'il ne faut surtout pas laisser prospérer.
Publié par L.H.