Édito n°3303 du 16 août 2012 : "Litanies estivales"

Publié le 16 août 2012 à 16:38
Décidément, les étés se suivent et les vacances restent la grande affaire des médias malgré les Jeux olympiques, le conflit en Syrie, les menaces sur l'euro ou le cours des hydrocarbures. Et comme il n'y a pas grand-chose à raconter sur une période dédiée par définition au farniente, rien de tel qu'un énième commentaire sur la conjoncture pour animer une rubrique endormie.

À chaque saison estivale, les 'observateurs qualifiés' (par qui, au fait ?) nous expliquent au 25 juillet que : l'été sera médiocre, la fréquentation touristique sera en berne, les vacanciers seront plus près que jamais de leurs sous, les gérants de camping seront condamnés à contempler des mobile-homes désertés, les hôteliers seront angoissés par leur taux d'occupation et les restaurateurs seront affligés de l'absence d'appétit des touristes !

À croire que les centaines de milliers d'automobilistes coincés sur l'A7 ou l'A9, les passagers de la SNCF ou d'Air France comprimés sur les quais de gares ou les halls d'aéroports se volatilisent avant d'arriver à destination, ou qu'ils se contentent de dormir à la belle étoile, de se nourrir d'eau fraîche et de fruits cueillis sur l'arbre.

Quand on connaît la difficulté à recueillir et à traiter rationnellement les données relatives à l'activité touristique, ce ne sont pas les déclarations de quelques doctes consultants (un consultant est forcément docte) reprises en choeur par les médias - dont le souci de vérification n'est pas la spécialité première - qui peuvent produire une analyse sérieuse et documentée de la conjoncture de la profession.

Cet été, on a même pu lire ici et là quelques perles qui illustrent la désinvolture des soi-disant oracles : en se basant sur un coup de fil au réceptionniste du camping des Flots bleus ou à l'hôtesse de l'office de tourisme d'Ivoy-le-Pré (si, ça existe, Ivoy-le-Pré), on n'hésite pas à nous affirmer combien la saison est mal partie dans une ambiance particulièrement déprimée.

Alors, pas de panique : comme ce sont les mêmes doctes consultants qui nous expliquent depuis des années que les hauts revenus fréquentent davantage les hôtels de luxe que les smicards - ce qui nécessite, on en conviendra, un sens aigu de l'observation - il y a tout lieu de se garder de réagir à d'alarmistes propos qui n'ont d'autre objectif que de servir la communication de leurs émetteurs. L'occasion peut-être pour la profession de songer à se doter d'outils statistiques reconnus et fondés sur des bases fiables ?

Publié par L. H.



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