Observatoires et autres baromètres le disent : l'hôtellerie française enregistre un léger mieux. Mais à quel prix a-t-on envie de dire, tant la concurrence est rude. Et c'est d'autant plus flagrant à cette période de l'année où l'on voit fleurir un peu partout d'impressionnants messages publicitaires vantant les mérites de l'hébergement proposé par les particuliers. L'alternative n'est pas nouvelle mais elle a pris ces dernières années les proportions gigantesques que l'on connaît.
Contrer la déferlante ne se résume pas à lui imposer la taxe de séjour (mettons exceptionnellement de côté tout ce qui est charges et millefeuilles administratif ou juridique). Le client attend des expériences : ce qu'il consomme et la manière dont il le consomme évoluent très vite. Une somme de facteurs crée la tendance. L'aspect 'bienvenue chez moi' est important, mais pas suffisant. Le 'meilleur' service comme 'davantage' de services sont pleinement d'actualité. Wifi, écrans plats, tablettes interactives, spa, matériel de remise en forme, promotions spécifiques sont déjà entrés dans les habitudes des clients. Que faire, toutefois, pour les attirer, quand la même vue sur mer est moins chère chez l'habitant ou que l'espace 'design' d'un particulier l'emporte ?
Pour l'hôtellerie, le défi réside dans la manière de se distinguer. Qu'est-ce qui fera, à l'avenir, qu'un client choisira un hôtel plutôt qu'une autre forme d'hébergement ? Le congrès du groupe hôtelier Choice a mis l'accent sur la nécessité "d'être plus à l'écoute des équipes, en adoptant une attitude de respect mutuel". On en revient à l'aspect humain et à la notion d'équipe. Si l'optimisation des résultats est un impératif pour l'hébergement hôtelier, son avenir dépend aussi de sa capacité à proposer une ambiance qui ne dépend pas uniquement de choses matérielles. Maths ou philo ?
Publié par Sylvie SOUBES