En effet, la première destination que les Américains prévoient de visiter cette année est l'Italie, suivie de l'Australie et la Nouvelle-Zélande, la France se hissant péniblement à la quatrième place avec la Grande-Bretagne - qui ne manque certes pas d'attractivité sans toutefois bénéficier des atouts qui font le charme de l'Hexagone. Petite performance donc, alors que les prévisions de développement du tourisme international sont au beau fixe sur la planète, pour notre douce France qui risque de perdre sa fameuse place de première destination mondiale tant évoquée dans les communiqués officiels.
La profession doit endosser également sa part de responsabilité dans l'effort de communication indispensable pour maintenir le rang du pays sur le secteur porteur du tourisme et des loisirs, non seulement sur les marchés matures comme les États-Unis, mais également auprès des classe émergentes des immenses réservoirs de clientèle que sont la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le Brésil ou la Russie entre autres.
À l'heure du tout numérique qui a révolutionné la commercialisation des services et la promotion des principales prestations, la concurrence s'est bien évidemment exacerbée au profit de 'petits' pays qui ont su jouer la complémentarité entre les différents canaux de communication.
Il n'y a certes pas péril en la demeure, les stations de sports d'hiver les plus réputées des Alpes françaises accueillent chaque année une riche clientèle étrangère dont l'origine s'est considérablement diversifiée depuis quelques années. Et les Européens du Nord représentent toujours le fonds de commerce des activités balnéaires de nos côtes parmi les plus prisées de nos voisins.
Enfin, presque, si l'on en juge par la performance de l'Italie qui semble aujourd'hui faire davantage rêver les habitants d'outre-Atlantique : sans vouloir attribuer au septième art une puissance médiatique excessive, le succès du dernier opus de Woody Allen, To Roma with love aurait-il détrôné Midnight in Paris ?
La communication, c'est aussi savoir séduire.
Publié par L. H.